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n groupe de jeunes gens prépare un jeu de rôles grandeur nature sur d'anciennes terres templières attirant apparemment bien des convoitises. Des promoteurs immobiliers, une secte locale et une escouade de tueurs vont se croiser et s'entrechoquer autour d'un mystère bien épais.
C'est un récit décousu que nous livre Hulet. Le fil conducteur semblait déjà s'efilocher dès le 1er tome, il se rompt définitivement ici. Des allers retours incessants entre deux époques et entre les différents protagonistes, qui suivent trop de chemins de traverse, rendent cette histoire confuse et pénible. Les craintes ressenties à la lecture de La griffe du diable se confirment sur Le bal des gargouilles . Le mystère qui s'épaissit n'arrange rien et transforme cette aventure du « club des cinq » en une embrouille temporelle peu transcendante.
On ne peut rien reprocher à l'ambiance qui est parfaitement servie par un dessin triste (au sens descriptif et non péjoratif du terme) et caractéristique de Hulet. Ce dessin si particulier qui transforme les jeunes plein de vie en quadragénaires défraîchis, et la campagne verdoyante en bourbier morbide. Les fans de l'auteur s'y retrouveront, mais les autres s'y ennuieront.
Le bilan n'est donc pas positif, même si les ingrédients de base sont pourtant présents. Ce tome 2 n'apporte rien de plus que le précédent, si ce n'est un brouillage d'écoute qui semble destiné à une prolongation abusive de la série. Si vous avez la patience d'attendre le(s) suivant(s)...
Servi par un scénario complexe et prenant cet album confirme la qualitée de la série. L'attrait de cette série est renforcé par un découpage efficace qui entretient merveilleusement l'intrigue. Les passages entre les scènes où l'on retrouve les différents protagonistes de l'histoire et passages historiques sont extrèmement bien amenés.
De plus le dessin est une totale réussite. Bref voilà une série à suivre de près malgrès un début qui m'avait laissé un peu dubitatif.