« Hé mé kess ça fou ici ça ? mé ou chuis la ? ». Qu’est-ce qu’il dit ? Ah ? C’est un moustique qui parle ? De là à excuser l’utilisation du langage sms, il n’y a qu’un pas… de géant. Car à ce stade de l’histoire, ça fait déjà bien longtemps que le lecteur est complètement paumé. Un peu comme l’héroïne d’ailleurs, autoproclamée « Dieu », rien que ça. Ses occupations favorites : s’allumer un tarpé avec son copain le rat et utiliser de façon originale la grande faucheuse. Jusqu’à ce qu’un grand dadais ressemblant à Hulk, la couleur en moins, vienne contrarier ses projets d’épuration. Non, mais ! Pour qui se prend-il celui-là ? D’autant qu’à partir de cet instant, plus rien ne semble tourner rond.
La propagande, plutôt grossière, en faveur de substances illicites en début d’album est-elle en fait une incitation à la consommation avant d’entamer la lecture de Dieux a les boules ? Plus que probable, tant il est difficile d’imaginer qu’un esprit lucide puisse se sortir des méandres d’une narration très confuse. On ne pourra certes pas reprocher à Steven Lejeune (Trop de bonheur) d’avoir voulu réaliser un album très personnel autour de thèmes qui lui tiennent à cœur : celui de l’environnement (le papier est d’ailleurs recyclé) ou son attachement à Tahiti, lieu de sa naissance. De même, son style graphique, influencé par le manga, rythme le récit d'un trait vif et dynamique.
Insuffisant toutefois pour trouver un intérêt à un ouvrage qui surfe entre parodie, exercice de style et scénario chaotique. Bad trip.
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