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eune apprentie gamer fraîchement arrivée de sa province du Kansai, Momoda Momo assiste aux difficultés rencontrées par G3 pour faire financer la conception de ses jeux. Lors d’un entretien avec un éventuel investisseur, Tsukiyama Hoshino, la gestionnaire de l’équipe, se voit proposer une participation au projet « soup » de Solidus, géant du marché. Il s’agit de développer conjointement avec d’autres studios un programme pour console nouvelle génération. Alors qu’elle se montre rétive, Tenkawa Taiyô, le créateur du groupe, décide de se lancer dans la bataille, soupçonnant derrière tout ça une manœuvre de son éternel rival Sensui, employé de Solidus. Mais avant de remporter la sélection, le groupe doit collaborer avec une autre pointure de cet univers, Handa Hanako, spécialisée dans le « moé ».
Suite de Tokyo Toybox, Giga Tokyo toybox ouvre un nouveau cycle, plus long, dans ce même monde des concepteurs et développeurs de jeux vidéo. Dans la série précédente, Ume mettait en avant le regard de Tsukiyama Hoshino. Cette fois-ci, c’est sur la vision et l’expérience de la petite nouvelle, Momo, qu’il s’arrête, ce qui lui permet de souligner les multiples moments de déconvenues ainsi que les quelques instants d’enthousiasme vécus par tout G3, mais plus profondément marqués chez cette dernière qui commence dans le métier. Son personnage introduit également une bonne dose de dynamisme puisqu’elle s’avère posséder un caractère bien décidé et être une indécrottable positiviste. Sans grande surprise, ce deuxième tome amène un nouveau défi, lancé indirectement par Sensui à Tenkawa et si les dessous en restent encore un peu obscurs, on s’attend déjà à quelques développements intéressants dans cette affaire. Attisant également la curiosité, la confrontation entre les deux styles de jeux conçus par Taiyô et Handa Hanako fait pénétrer un peu plus au cœur de l'univers bien connu des gamers, qui demeure cependant mystérieux pour les autres. Fort heureusement, le récit n’est pas avare en explications puisque les tenants et aboutissants du genre « moé » sont largement évoqués. Côté dessin, une certaine amélioration est visible au niveau des proportions et des perspectives. Pour le reste, le trait assez fin de l’auteur campe des protagonistes hauts en couleurs et se complaît à en accentuer certaines caractéristiques physiques, quelquefois à la limite de la caricature.
Ce deuxième volume ne manque ni de rythme ni d’action, toutefois il n’est pas évident de se passionner pour ce petit monde bien fermé, d’autant plus que le suspense n’est pas toujours très présent.
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