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vec Miranda et Pepper, les poussins sont bien gardés. Ces deux poulets à roulettes maintiennent, enfin essaye pour ce qui est de Pepper, l’ordre sur les routes du Kentucky. Enlèvements, prise d’otages et meurtres sanglants, aucune affaire ne leur résistent : s’il y a un coupable ils le trouveront !
Paru à l'origine dans le journal Spirou, Les poulets du Kentucky est représentatif du nouveau courant de BD humoristiques qui se retrouve habituellement aux éditions Bamboo. Hervé Richez (Sam Lawry, Krän), en héritier de Raoul Cauvin, reprend les archétypes du duo antinomiques (la futée et l’idiot) dans l’univers de la police. Malgré un postulat des plus classiques, il réussit à faire sourire grâce à l’énormité des catastrophes provoquées par la maladresse naïve de Pepper. Par moment, Richez n’hésite pas à utiliser la « grosse artillerie » pour faire rire. Si le ton reste toujours léger, les corps et les morceaux de corps s’entassent tandis que les cadavres sont joyeusement mutilés. La répétition de ces situations extrêmes et la présence permanente et parfois incongrue de – vraies – gallinacées se fait sentir au fil des planches. Ce genre d’humour, s’il est efficace à petite dose au sein d’un magazine, peine énormément à provoquer une hilarité soutenue sur quarante-six pages.
Aux pinceaux, Olivier Saive (Les foot-maniacs) utilise au mieux sa grande expérience – il a collaboré aux reprises de Chaminou et du Marsupilami ainsi qu’à de nombreuses séries chez Bamboo – dans le dessin humoristique. Le trait est accrocheur, parfaitement en accord avec le ton de la série. Saive ne s’encombre pas de superflu et propose une réalisation solide.
Malgré une tendance à la répétition due en partie au format éditorial, La poulette et le boulet est un album sympathique. La galerie de personnages est convenue - l’idiot, la maligne, le chef noir obèse, le médecin légiste blasé et ironique - mais efficace et réussit souvent à faire rire.
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