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ix ans sans le moindre rouquin à l'horizon, sans voir un reporter ronchon fumer sa pipe bien installé dans son fauteuil. Six années de disette sans voir apparaître le moindre petit écureuil espiègle. Mais tout cela n'est qu'un souvenir, Spirou et Fantasio reviennent, sous la houlette de deux pointures de la BD actuelle : Morvan et Munuera.
Après le dernier album coup de tonnerre du couple Tome et Janry, Dupuis a donc décidé de confier la reprise de la série fétiche à deux auteurs prolifiques, qui sont évidemment attendus au tournant et qui devront faire leurs preuves.
Alors que Spirou et Fantasio assistent à la présentation par le Comte de Champignac de sa toute dernière invention, le Nébulozitor, celui-ci est enlevé par de mystérieux robots. Peu après, on apprend que Paris est en partie engloutie par un gigantesque raz-de-marée. Nos deux amis décident alors de pénétrer dans la capitale désolée pour retrouver la trace de l'inventeur.
Morvan a apparemment décidé de puiser dans la veine du machinisme et des véhicules, ce qu'il réussit à merveille au vu des nombreuses scènes high-tech. Peut-être avons-nous été trop frustrés de l'absence de tout ce côté SF, en tout cas le lecteur appréciera les idées du scénariste, formidablement illustrées par Munuera. Dommage que ce soit au détriment de l'intrigue, qui malgré tout reste assez éparpillée et très convenue. Il reste à Morvan à enchaîner, après ce tome de découverte, sur une histoire un peu plus palpitante.
Du côté du dessin, la surprise est de taille. Tout est présent pour faire craquer le lecteur, qu'il soit spécialiste de la série, ou novice. Une couverture superbe, des couleurs éclatantes de Christian Lerolle, des planches qui rivalisent d'imagination et un découpage assez classique mais qui contient quelques cases réellement sublimes. La première planche est là pour confirmer cette impression.
Les visages des personnages restent conventionnels, mais les expressions sont très recherchées. Les décors sont quant à eux assez fidèles à l'idée que l'on se fait de Paris, du point de vue des deux aventuriers. Enfin les robots et les machines, à la réalisation desquels a participé Buchet, sont très soignés.
Les auteurs nous ont permis de replonger dans le rêve, espérons que le rythme de parution tienne ses promesses, sous condition que la qualité soit optimale. Enfin, un dernier point comblerait d'aise beaucoup de lecteurs, même si tous ne sont pas unanimes, c'est qu'un certain personnage au pelage tacheté ait l'autorisation de refaire son apparition...
Une référence documentaire pour ceux qui aimeraient comprendre quel a été le processus de création de "Paris-sous-Seine" :
le documentaire DVD "Spirou, une renaissance" (2004), un film de Laurent Boileau, chez Mosaique Films.
On y voit des Dargaux impatients de produire un nouvel album de Spirou en 5 mois, et en même temps conscients que cela laisse peu de temps aux auteurs.
De leur coté, les auteurs Morvan et Munuera essayent de se glisser dans les habits de successeurs de créateurs prestigieux qui ont chacuns faient évoluer Spirou a leurs manières.
Un Spirou beaucoup trop "djeun's", qui tranche radicalement avec le précédent, celui de "Machine qui rêve" ! Des dialogues sans saveur, des personnages arrogants, des blagues qui ne font pas rire, une ambiance qui ne prête pas au rêve ... Morvan et Muruena se ratent complètement avec cet album de reprise du mythe Spirou.
Bon ben, autre époque, autres auteurs, on ne pouvait guerre s'attendre à retrouver le même trip qu'avec Tome et Janry. Difficile en tout cas de donner un avis tranché sur cet album, c'est le premier de la nouvelle série que je lis.
Au premier contact, les dessins des personnages sont totalement hideux, mais heureusement ils s'amélioreront en cours d'album, ouf! En ce qui concerne le dessin en général, il n'y a pas de doute, l'esprit manga frappe très fort en France depuis quelques années, c'est dommage mais c'est devenu un effet de mode pratiquement incontournable, hélas...
Pour ce qui est de l'humour, alors là, y a pas photo, comme on dit, on ne peut que regretter Tome et Janry! Là-dessus, ils étaient très fort, il y avait beaucoup d'allusions, parfois même grivoises, c'était bien drôle et pas du tout niais. Malheureusement la nouvelle équipe n'a pas du tout les mêmes dons, les gags et les plaisanteries sont lourdingues, même Spip n'a pas de réflexions bien intéressantes (et il est d'ailleurs complètement raté graphiquement).
Pas très réjouissant tout cela... Il ne me reste plus qu'à lire les derniers épisodes pour me rendre compte si Spirou est, oui ou non, en train de définitivement se manganiser et d'abandonner son auguste cachet franco-belge.
Mais qu'est-ce que c'est que ça?! J'ai quasiment tout détesté de cet album et du nouveau style... L'histoire, les personnages, les dialogues... et je trouve que les dessins ne fonctionnent pas vraiment avec l'univers de Spirou... D'après moi les pires auteurs de toute la série. Je m'ennuie de Tome et Janry...
J'avais déjà du mal avec le Spirou de Tome et Janri, mais là ! Je n'aime pas du tout le dessin, mais ce n'est pas le plus gênant. Le principal problème c'est l'indigence du scénario et des dialogues, les remarques qui se veulent humoristiques et qui sont tout simplement afligeantes, et enfin des personnages sans aucune épaisseur.
A éviter d'urgence
Le dessin est incroyable, je serai même prêt à dire qu'il est magnifique. C'est un
excellent tome.
Paris sous l'eau, moi ça m'impressione et franchement c'est très bien fait. Aussi
je trouve que c'est bien qu'une femme joue le rôle du grand méchant, heuu
pardon de la grande méchante. Ça ravive l'esprit et fait voir que c'est pas
toujours aux hommes que reviens les rôles principaux.
Le scénario est très vivant et les couleurs vives donnes plus de dynamiste aux
dessins.
Bon, il faut être clair: avec ces dessins, que j'aime beaucoup pour ma part, "paris sous seine" change de catégorie de lecteurs, ce n'est plus le dessin bon enfant, ce n'est pas le même rouquin et "aussi pire" pas le même fantasio!
Niveau scénario, OK, classique, je note que si c'est "londres sous tamise" ou "nouvelle orleans sous mississipi", aucun amateur de spirou n'aurait apprécié ce tome. Par contre, ce qui me crispe, c'est ce nouveau méchant(e); c'est bien de renouveller le stock mais s'il faut encore attendre 6 ans pour en savoir un peu plus, autant me ramener Vito ou Zantafio!!
Pour une reprise ce n'est pas si mauvais : le dessin est agréable et proche de Jijé ou Chaland, le scénario est original, une femme comme méchant loin du machisme des autres périodes, mais pour le moment c'est un petit peu éloigné du reste, même s'il s'agit d'une série très difficile à reprendre. Attendons les autres albums quand même.
Dans le nouveau Spirou, l'histoire reste somme toute classique : Une ville est attaquée, Champignac enlevé par les méchants, Spirou et Fantasio se jettent à son secours. On y voit des robots gentils, l'histoire se finit bien... Bon, la comparaison s'arrête là. Bon, commençons par le "moins pire" à mon sens : le dessin. Ca, c'est question de goût : moi, je n'aime vraiment, maisalors vraiment pas. D'abord, je ne reconnais pas les personnages qui ont bercé mon enfance. Spirou est pour moi un étranger, à part sa rousseur, Fantasio a encore (heureusement !!!) ses cheveux en l'air. La "méchante" passe son temps à changer de cheveux (on apprend plus tard qu'elle est en fait chauve). Entre temps, la compréhension de l'histoire est considérablement gêné par ce personnage dont on ne sait pas s'il est seul ou plusieurs... Et puis,je suis désolée, mais Champignac qui dit "cool" ou Spip qui parle,pour moi, cela va trop loin. Spirou n'est pas Titeuf (sans déconsidération aucune pour cette BD). Et puis, à mon sens, cette histoire ne va nulle part. Elle n'a pas de début (on rentre in media res. Bon, ça se justifie) et encore moins de fin (qui est cette femme? pourquoi a t'elle fait ça? Pourquoi Champignac, de furieux contre elle, en devient-il pratiquement amoureux?) On dirait que c'était une histoire prévue pour deux tomes et qui a été concentrée en un seul, non pas en la simplifiant mais en enlevant toutes les explications!! J'ai conscience que messieurs Morvan et Munuera ont tenté de dépoussiérer un couple de personnages mythiques, mais je crains que ce premier essai ne soit raté. Cependant, pourquoi ne pas en tenter un autre? Un qui tienne un peu mieux sur ses pattes? Je n'irais pas, contrairement à certains, jusqu'à dire que ce tome 47 trahit la série. Personnellement, il me déçoit. Mais j'ai tout de même la joie de voir qu'il y a eu du TRAVAIL dessus, et que les auteurs n'ont pas choisi la solution de facilité de continuer sur les traces de leurs prédécesseurs sans y mettre une seule goutte de leur sensibilité et de leurs expériences. Messieurs, rectifiez peut-être un peu le cap, mais ne jettez ps l'éponge : vous nous avez prouvé que vous pouviez faire de grandes séries, continuez à travailler et vous nous offrirez probablement des épiodes de Spirou dignes de sa grande période.
En bref : comme disent les profs : décevant, mais peut mieux faire
C'est un album assez plaisant à lire. dans le fond l'histoire est intéressante cependant le plus génant ce sont les passages où l'on passe pour ainsi dire du coq à l'ane sans autre explication. Un coup on est à Champignac et page suivante on est à Paris. Bon dans certains cas c'est pas génant on suit très bien l'histoire mais dans d'autres on a vraiment l'impression qu'il manque des pages et on perd un peu le fil. De plus c'est vrai que les réplique du genre "Merci partenaire" "De rien équipier" sonnent vraiment faux mais elles ne sont pas nombreuses donc ça va. En ce qui concerne le dessin rien à reprocher j'aime beacoup.
Ceci dit ça reste un bon album qui m'a fait passé un bon moment.
Je serai bref : le dessin n'est pas mauvais mais le scénario est inexistant. Je vais m'en débarrasser le plus rapidement possible.
Pour moi, Spirou et Fantasio, c'est Franquin. Tout ceux qui s'y sont essayé ensuite s'y sont cassés les dents.
Je suis très satisfait de la reprise par JDMorvan et Munuera.
C'est clair que c'est un tome de reprise, on sent qu'ils prennent leurs marques, que c'est avant tout basé sur l'action et qu'il faudra attendre les tomes suivants pour avoir une intrigue comparable aux meilleurs Spirou, mais on retrouve quand même ce qui faisait la marque des grands albums avec un mélange d'humour et d'action, un Spip retrouvé qui fait penser aux albums de Franquin, un nouveau méchant (j'espère qu'il réapparaîtra par la suite, ça apporte beaucoup à l'album), des clins d'oeil que j'ai apprécié (l'énumération des anciens méchants par exemple),... Bref, j'ai passé un très bon moment et j'espère que la série continuera en s'améliorant encore, mais c'est très bien parti (surtout que c'était un fameux défi).
Niveau dessin, c'est très surprenant. On quitte totalement le monde sombre de Tome et Janry (déjà bien présent avant Machine qui rêve) et on retrouve une ambiance plus colorée (proche du travail de Franquin mais avec un modernisme loin d'être déplacé qui donne au travail de Munuera une marque de fabrique). C'est vrai que c'est surprenant mais ça ne me dérange pas que l'esthétique Spirou soit modifiée pour se plier au caractère du dessinateur (dessinateur que j'aimais déjà beaucoup avant).
Donc, voilà, bon album ! En espérant que les suivants ne se fassent pas trop attendre et que les auteurs progressent encore (ce qu'ils ne manqueront pas de faire, j'en suis sûr). Et je remarque aussi que je ne peux pas m'empêcher de comparer avec les autres auteurs de la série.