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Jazz Maynard 3. Envers et contre tout

23/04/2009 9574 visiteurs 6.5/10 (6 notes)

M aintenant que le maire de Barcelone est mort, assassiné, Cébes a les mains libres pour prendre les rênes de la capitale régionale et en faire le centre du crime organisé et du narcotrafic. L’ancien adjoint de la ville peut compter sur la police, corrompue, mais aussi sur la pègre de Hong-Kong, qui fournit sa garde rapprochée en sbires au crâne rasé dont la physionomie oscille entre celle des ninjas et des yakuzas. Pour combattre ce nouvel ennemi public numéro un, il y a tout d’abord le commissaire Blanc, l’un des seuls flics à peu près intègre de la région, puis Lucia, journaliste gauchiste, mais aussi Judas, ancien associé de Cébes, et surtout Jazz Maynard, accompagné de son fidèle ami, Théo. Tous sont prêts à en découdre dans une lutte sans merci dont l’issue risque de bouleverser définitivement l’ordre établi.

Qui a dit que la musique adoucissait les mœurs ? S’il fallait faire confiance à ce vieil adage, Jazz Maynard offrait, dès le premier tome, tous les arguments d’un paisible polar américain des années 50 : une couverture présentant un homme, trompette à la main, des couleurs sombres évoquant une ambiance tendue et pesante, et surtout un titre qui, à lui seul, transportait littéralement le lecteur dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Oui, mais voilà… Si les premières pages du triptyque pouvaient effectivement abonder dans ce sens, la suite aura permis d’apporter un démenti catégorique. Tout d’abord, l’endroit : l’Espagne en lieu et place des États-Unis et plus précisément El Raval, un quartier malfamé de Barcelone. Puis la musique, qui ne montre finalement que le bout de sa note, très vite remplacée par les poings et les pieds de Jazz qui virevoltent dans un ballet digne des plus grands chorégraphes. Enfin, l’apport d’une petite touche asiatique par l’intermédiaire d’athlétiques gaillards, torses nus et katana à la main. Entre réseaux de prostitution, drogue, affaires familiales, trahisons, ou autres crimes crapuleux, tout ce petit monde s’affronte dans une implacable lutte de pouvoir.

La trilogie trouve son épilogue dans Envers et contre tout. L’heure de l’ultime règlement de compte a sonné, les forces en présence se toisent du regard avant l’assaut final. Une ou deux pages pour remettre le lecteur en selle, histoire de resituer le contexte : le maire de Barcelone est assassiné, le commissaire Blanc a récupéré auprès de Lucia des documents compromettant Cébes… et c’est parti ! La jeune journaliste est enlevée et la danse des flingues, armes blanches ou autres uppercuts peut commencer. Très peu de temps morts dans le récit, ce qui est loin d’être le sort réservé aux combattants, dont nombreux sont ceux qui restent sur le carreau . Les têtes tombent au rythme des lames affutées, maniées de main de maître par de véritables machines à tuer. Quelques révélations et trahisons permettent de temps en temps de reprendre son souffle entre deux fusillades. Mais pour le reste, il faut bien avouer que ce dernier tome manque d’une touche de finesse. Même le dessin de Roger, excellent au demeurant dans les scènes d’action, est parfois un peu "too much", à la limite de la caricature. Ce qui présente l’inconvénient de relativiser les thèmes parfois très durs du scénario, notamment quand il s’agit de réseaux de prostitution infantile.

Il serait toutefois injuste de bouder totalement le plaisir procuré par ce dernier acte. Tous les éléments sont réunis pour passer un excellent moment de détente même s’il est légitime d’avoir pu attendre une série sortant un peu du lot après la lecture du premier tome. Il se dit d’ailleurs qu’un nouveau cycle est en préparation, histoire peut-être d’étoffer le personnage de Jazz Maynard qui demeure, pour l’heure, encore bien mystérieux.

Lire la chronique du tome 1

Par L. Gianati
Moyenne des chroniqueurs
6.5

Informations sur l'album

Jazz Maynard
3. Envers et contre tout

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Note: 4.1/5 (133 votes)

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L'avis des visiteurs

    judoc Le 26/01/2016 à 00:18:33

    Un bon finish ce 3ème opus, qui conclut "gentiment" ce 1er cycle. Cette violence et cette démesure digne d'un Tarantino associées à l'atmosphère "nocturne" d'un Scorcese font de cette série un polar presque à part qui mérite quand même le détour. Un soupçon de finesse n'aurait pourtant pas fait de mal et probablement aidé à gommer les excès d'un scénario un peu trop porté sur les baguarres et l'action.

    Notre Jazz reste bien mystérieux, espérons qu'une partie du voile se dissipe avec les prochains albums.

    DixSept Le 14/08/2009 à 20:11:24

    Un graphisme qui, au fil des pages, affirme son originalité et sa pertinence.
    Un parti pris au niveau des couleurs qui vous englue dans le côté sombre d’un Barcelone que l’on souhaite qu’imaginaire.
    Un scénario alternant flash-back, ambiances intimistes et scènes d’une rare violence.
    Une kyrielle de « Méchants » plus sordides les uns que les autres et des « Bons » quelques peu ambigus…
    De ce cocktail détonant émane une ambiance qui porte littéralement le récit et donne toute sa particularité et sa puissance à cette trilogie qui est appelée à devenir une référence.

    madlosa Le 12/01/2009 à 14:50:44

    Cette trilogie barcelonaise a un parfum particulier, celui d'une fleur exotique et vénéneuse. Elle met en scène des personnages hors du commun et mélange avec brio les combats à mains nues au sabre et avec des flingues sur fond de pots de vin et de pédophilie... Sans complaisance, les auteurs nous emmènent dans un rythme effréné où Jazz mène la danse sur un tempo effréné. Le scénario est solide et laisse entrevoir une suite que l'on souhaite rapide tant le récit de qualité nous a tenu en haleine. Les planches sont très soignées et rendent parfaitement les ambiances nocturnes et les mouvements. Seul bémol à la clé dans cette partition, le recours systématique aux massacres de groupe qui a tendance à atténuer la force de l'action.