S
i on se fie seulement à la couverture de R.I.P., peu de personnes auront envie de l’ouvrir : le titre est écrit dans un lettrage rouge supposé mettre du relief. Ajouté à la juxtaposition des jaunes entre les éclairs et aux ombres des lettres, cela crée un mélange assez difficile à regarder. Pourtant, l’intérieur est en totale opposition, non seulement au niveau de la qualité du scénario, mais aussi du dessin et des couleurs.
Après deux pages d’introduction, le lecteur est rapidement plongé dans l’histoire par le biais d’un flash-back. Il se retrouve alors en compagnie de Malcolm, un fossoyeur black de Los Angeles, pour qui tout roule jusqu’au moment où il se retrouve nez à nez avec ses macchabées.. Bien vivants !
L’influence du comic se retrouve dans la mise en page, et le dessin tend vers un style humoristique, caricatural, ce qui permet de contrebalancer l'ambiance plus sombre de l'histoire. Les dialogues, les clins d’œil et les références culturelles, donnent une touche très américaine au récit. Le scénario semble évoluer en deux temps : tout d'abord, la mise en place de l’intrigue, puis une accélération des événements. En résulte une histoire dans laquelle on s’immerge progressivement. Le lecteur est laissé dans un flou total et le récit se termine sur une note un peu amère : la fin arrive trop rapidement, sans que les héros ne se posent vraiment de questions sur le pourquoi du comment, en se retrouvant face à des créatures d’outre-tombe.
Au final, un bon premier album, pas forcément indispensable, mais suffisament intriguant pour vouloir la suite !
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