E
ngagé comme garde du corps par une maison de courtisanes, sur la recommandation de Yaichi, Masanosube s’étiole petit à petit, victime du « mal d’Edo ». Ne pouvant retourner dans sa province d’origine, il est envoyé chez l’Ermite, un ancien du gang de l’Araignée. Là, grassement nourri, il reprend des forces. L’arrivée d’un certain Senkichi, ex-crocheteur de la bande du vieil homme, que fait chanter un autre membre, incline Ume à quelques confidences sur son passé…
Le deuxième tome se situe dans la lignée du précédent, le lecteur y retrouvant le même ton teinté d’un humour léger et la même atmosphère fraîche et aimable. A travers le repos forcé de Masanosube, il permet aussi d’en apprendre plus sur l’un des protagonistes, en l’occurrence Ume. Son passé est révélé par petites touches et est mis en parallèle avec l’histoire moins reluisante d’un de ses « aniki » (grand-frère) de l’époque qui vit une situation des plus délicates. Le récit s’écoule avec lenteur, suivant le rythme alangui de longs après-midis de convalescence. L’effet recherché s’avère réussi et bien que les scènes d’action se réduisent à la portion congrue, aucun ennui ne se fait ressentir. En outre, tout un pan de l’intrigue tourne autour de l’absence remarquée de Yaichi, que le vieil Ermite aimerait bien rencontrer mais qui ne se montre qu’à la fin. Cette dérobade volontaire suscite de nombreuses interrogations sur ce personnage auréolé d’un mystère encore épaissi par les propos tenus dans les dernières pages. Le dessin au trait caractéristique de Natsume Ono ajoute à l’impression de nonchalance qui imprègne ce volume.
Confirmant l’impression des débuts, ce nouvel album de Goyô, tout d’attente, d'épanchements et de petits secrets éventés, fait passer un agréable moment. A déguster tranquillement.
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