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out homme dont le corps est criblé de balles serait considéré comme mort. Ce n’est pourtant pas le cas de Lucas dont l’esprit est parvenu à s’extirper à temps de son enveloppe originelle pour intégrer celle d’un inconnu, dans la vieille ville. C’est l’un des privilèges des habitants de la prison dorée de Reason-Hill qui tentent de s’évader par tous les moyens de leur vie monotone et aseptisée. Le NEED, sorte de multinationale, leur fournit à ce titre tout ce dont ils ont besoin, de l’Anax, produit stupéfiant, au Prog, qui permet de prendre le contrôle d’un corps étranger. Cette dernière faculté a permis à Lucas d’échapper de justesse à un tueur qui ne le lâche pas d’une semelle, jusque dans les bas-fonds de la ville.
Changement de décor pour le deuxième tome de Ceci est mon corps. Après les hauteurs de Reason-Hill, ses villas somptueuses et sa jeunesse en pleine débauche, c’est une incursion dans sa proche banlieue, en contrebas, parmi les pauvres et les laissés pour compte, que propose Surexposition. Une métaphore, loin d’être originale, que l’on retrouve par exemple dans Le Petit Monde.
Néanmoins, ce diptyque possède bien d’autres qualités. Le contenu, un récit de science-fiction apparemment classique, prend une dimension nouvelle avec le deuxième opus en intégrant des thèmes finalement très actuels. L’alchimie présent-anticipation fonctionne plutôt bien pour un résultat dans l’ensemble très cohérent. Et surtout une histoire très remuante, qui mêle courses-poursuites, passages d’un corps à l’autre (au point de s’y perdre un peu), un soupçon de politique, ainsi que la vision assez noire de l'avenir d'une société privilégiée et décadente.
Alors, même si le dessin possède quelques défauts et paraît souvent froid, que ce soit en ce qui concerne les visages ou les décors, Ceci est mon corps possède toutes les qualités du bon divertissement. De plus, la sortie quasiment simultanée des deux albums règle le problème de l’attente, parfois interminable, de l’ "après premier tome". Enfin, des bases scénaristiques suffisamment solides laissent envisager l’émergence d’un second cycle alléchant.
Lire la chronique du tome 1
tres bon bd a mon sens! le premier tome pour nous mettre ds l'ambiance et comprendre le systeme de ce monde, et les persos (meme si comme par hasard,tous le monde est du meme cercle),le tome2 cartonne vraiment j'adore ,le genre se melange je pense entre serie B, SF, et enfin je crois je suis tres mauvais pour classiffier les genre
mais super serie qui vaut le detour
Nous voilà dans un Los Angeles futuriste, séparé en deux castes, celle de la vielle ville synonyme de pauvreté, et celle de la colline sécurisée, nommée "Reson hill" renfermant la haute bourgeoisie.
Dans ce monde révolutionnaire, la mode des jeunes friqués est de faire un voyage spirituel, c'est à dire de projeter sa conscience dans la tête d'un résident de la vielle ville pendant quelques heures. De prendre donc le contrôle d'un hôte tout en gardant son propre esprit.
Mais forcement, quelque chose tourne mal, et le héros se retrouve coincé entre ces deux mondes, où aucun échapatoire n'est possible...
Le premier tome de ce premier cycle sert juste d'introduction, de présentation des personnages et de ce nouveau monde.
Puis, le second tome nous fait carrément plonger en plein coeur de l'action, pour nous faire comprendre, au final, le pourquoi du comment.
Superbes BD non commerciales et très interessantes pour tout amateur de science-fiction.
1er tome: 7/10
2eme tome: 9/10