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houette, un nouveau Bouzard ! Faut dire que l’auteur de The Autobiography of me too, dont trois tomes ont été publiés chez les Requins Marteaux, a pris la bonne habitude de venir titiller nos zygomatiques. Pourtant, la recette peut paraître simple : un humour potache, parfois absurde, un personnage plus vrai que nature, du rock, de la bière, quelques réflexions faussement philosophiques, et puis Flopi, le chien, qui à lui seul vaut le déplacement. L’auteur mèle le tout et réalise quelques histoires courtes en noir et blanc livrées dans un gaufrier finalement très classique.
Le premier tome de The autobiography of a mitroll inaugure une nouvelle recette. Certes, les principaux ingrédients sont présents mais quelques nouveautés viennent chatouiller le palais du lecteur, habitué qu’il était au goût incomparable du Bouzard sauce Requin (ou inversement). Tout d’abord, le contenant. Les jolies toiles colorées ont laissé la place à l’habillage beaucoup plus traditionnel de la collection Poisson Pilote des éditions Dargaud. Pas forcément le plus important si l’on considère que l’ivresse est indépendante du flacon. Concernant le contenu, la première chose qui saute aux yeux est certainement la disparition du noir et blanc puis, en second lieu, le remplacement de courtes histoires ou anecdotes par une seule et grande aventure dont le titre risque de faire frémir les plus aguerris : Mum is dead.
Eh bien oui… Maman est morte… et laisse à Guillaume, juste avant son trépas, un lourd héritage en lui révélant de façon un peu abrupte que son père est un troll. Evidemment, cette nouvelle laisse Cécile assez indifférente ou plutôt incrédule, imaginant encore un délire post-éthylique de son compagnon. Pourtant, quelques détails surprenants confortent Guillaume dans l’idée qu’il serait en fait un… mitroll. Ni une ni deux, il part en Bretagne sur les traces de son père, accompagné de son fidèle et con d'chien, Flopi.
Alors bien sûr, cela reste du Bouzard. Bien sûr, on retrouve beaucoup d’éléments qui avaient fait le bonheur de ses lecteurs. Pourtant, cette pseudo aventure initiatique manque souvent de saveur. Les temps morts, inhérents à ce type de long récit, se font plus nombreux. On rit moins souvent aussi et même Flopi et son cynisme inimitable ne font, cette fois, pas toujours mouche. Il reste néanmoins de très bons moments qui auraient eu peut-être plus d’impacts s’ils n’avaient pas été noyés dans une seule histoire.
Les mauvaises langues diront sans aucun doute que Bouzard s’est peut-être embourgeoisé, que le succès aidant, ses albums perdent de leur originalité. Quant aux autres, ils jureront que la soupe ne dépend pas de la marmite et que l’entrée, servie un peu froide, donnera encore plus de saveur au plat principal. En attendant, bon appétit.
Lire la chronique du tome 2 de The Autobiography of me too
Lire la chronique du tome 3 de The Autobiography of me too
C'est mon premier Bouzard et ce ne sera pas le dernier. Le dessin et les personnages sont très attachants et même si l'intrigue se déroule lentement on ne saurait lâcher le livre avant la fin.
Partir dans la forêt de Brocéliande avec son chien pour retrouver son pére, un Troll, suite à la révélation de sa mére sur son lit de mort. Voilà toute la logique de cette histoire. Mais, c'est vraiment bien amené, avec de trés bons dialogues et des personnages trés truculent. Mais, bon, il faut être un peu adepte de l'auteur...