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ondres, 1889. Billy, Charlie et Tom, trois gamins des rues, achèvent une mission de surveillance pour le compte de Sherlock Holmes. Betty, la petite amie de Tom se fait enlever et, malgré une intervention courageuse de ce dernier, les ravisseurs arrivent à s'échapper avec leur proie. N’ayant pour seul indice qu’un tatouage aperçu sur une main, le petit groupe d'amis décident de remonter la piste qui les emmène rapidement sur les pas d’un dangereux proxénète. Au cours de leurs investigations, un quatrième enquêteur plutôt imprévu les rejoint, sellant définitivement le groupe des Quatre de Baker Street.
L’ombre de Sherlock Holmes, représenté seulement dans les dernières planches en compagnie de Watson, plane sur cette nouvelle série. Les auteurs ont cependant préféré une approche plutôt surprenante, puisqu’ils utilisent le célèbre détective comme un élément secondaire au récit. Celui-ci, évoqué par le titre et dont le nom est mentionné au début de l'histoire, sert habilement à situer l’intrigue aussi bien dans le temps que géographiquement, et permet ainsi d’introduire, en évitant l'écueil de longues descriptions, le contexte, les réactions et les motivations de ses jeunes disciples.
Même si l’intrigue principale est assez linéaire, les deux scénaristes Olivier Legrand et Djian (Le Grand Mort) offrent un album très rythmé où s’enchaînent les scènes d’actions, alternant poursuites et rixes. La confrontation de ces enfants qui ne peuvent compter que sur leur débrouillardise, au monde dangereux des adultes dans les bas fonds de Londres, les rend particulièrement attachants et apporte une émotion à ce récit d’aventure.
Le dessin de David Etien, soutenu par une mise en couleur soignée, est lumineux. Les décors sont détaillés, riches en clins d’œil et en scènes secondaires. La mise en page est énergique, adopte un découpage très proche de l’animation et utilise de nombreuses vues dynamiques en plongée, contre-plongée et ras du sol.
Préfacé par Régis Loisel, l’Affaire du rideau bleu est un premier tome efficace, agréable et distrayant, dans lequel l'humour n'est pas en reste. Un début de série prometteur !
Ce qui pourrait apparaître comme une variante jeunesse de Sherlock trouve pourtant une pertinence qui densifie tout au long de ce premier volume les caractères de ces trois moussaillons des rues, tous trois dotés d’un caractère bien trempé et lancés à la rescousse de la jeune chérie de l’un d’eux, enlevée par un réseau de proxénétisme. Si l’intrigue est sommes toutes classique, c’est la percussion du rythme et des cadrages qui impressionne, appuyés sur les dessins magnifiquement colorisés par Etien (bien avant sa participation à Avant la Quête) mais pas que… Utilisant leurs talents d’acrobates et l’innocence de la jeunesse dans les yeux des badauds du XIX° siècle, les quatre (… on imagine que dernier larron est le chat!) lancent leur enquête à un rythme effréné, n’hésitant pas à aller affronter le roi des mendiants et autres coupe-jarret, permettant de belles acrobaties et contre-plongées vertigineuses. Cette originalité de cadrage et le chatoiement colorimétrique permet une grosse immersion dans ce décors que l’on aime tant, le Londres victorien, sale, foisonnant de pègre, prostituées et d’une population de la plèbe aux grands bourgeois, les auteurs aimant à habiller les décors de mille et un détails. Au final on sort tout à fait enjoué de cette introduction avec un format qui promet des stand-alone qui autorisent une découverte au choix.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/09/12/bd-en-vrac-21-teleportation-inc-2/
Billy, Charlie et Black Tom, fidèles assistants de Sherlock Holmes sont embarqués dans une série d’aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres. C’est une manière originale de revisiter l’œuvre de Conan Doyle et de le mettre à la portée des jeunes lecteurs. D’assistants à enquêteurs livrés à eux-mêmes, il n’y a qu’un pas qu’ils franchissent à chaque fois que l’occasion se présente… Ce Club des Cinq façon Sherlock Holmes sillonne Londres et ses bas-fonds, côtoyant mendiants et escrocs et mène ses enquêtes tambours battants. C’est sympa, bien écrit, rythmé et le dessin d’Etien est superbe avec une colorisation magnifique. Il apporte énormément à la série dont le scénario reste classique. Au fil des albums, la mécanique bien huilée des enquêtes nous fait vivre différentes aventures tout en faisant évoluer ses jeunes enquêteurs qui grandissent. La neuvième aventure de nos jeunes héros nous plonge une nouvelle fois dans l’ambiance londonienne. Quand on est un inconditionnel de Sherlock Holmes, on attend avec impatience chaque nouvel album. Une de fois de plus, c’est un bon moment de lecture !
Billy, Charlie et Black Tom sont des gamins des rues inséparables dans le Londres des années 1889 en pleine époque victorienne. Ils ont dans leurs relations un certain Sherlock Holmes pour lequel ils font parfois des missions d'espionnage. Je ne sais pas pourquoi le titre de la série fait référence aux quatre de Baker Street quand on n'en compte que trois. Peut-être que leur chat est compté avec ?!
On ne verra d'ailleurs que Scherlock Holmes et son fidèle Dr Watson qu'à la toute fin de l'aventure comme un épilogue.
Le dessin précis et la colorisation flamboyante sont réellement au top. Je tire d'ailleurs un vrai coup de chapeau au jeune dessinateur encore dans la vingtaine qui a un réel talent. Les vues sur ce Londres victorien sont tout simplement splendides.
Cependant, il est dommage que le scénario soit si léger et si naïf. La série s'adresse t'elle alors à un public plus jeune alors qu'il est question de maison closes et de prostituées dans un milieu plutôt sordide ? Je ne sais pas...
Régis Loisel signe la préface comme un gage de bonne garantie. Il est vrai que la mise en scène est dynamique et que le cadrage est effectué à bon escient. C'est un véritable plaisir de lecture. C'est classique mais on retiendra surtout un visuel hors norme.
Les points positifs : de beaux décors, un dessin apuré et dynamique, un album truffé d'actions, tout bouge. Ce côté mouvant est pour moi une réussite absolue. On trouvera également une panoplie vestimentaire très originale, très étoffée et très conforme avec l'époque, les carreaux sur les bérets apportent beaucoup de fraîcheur. Le scénario également est très en corrélation avec la période victorienne. On trouvera de suite un indice de la prostitution dès la première planche. C'est très réussi. J'y ai retrouvé la même cruauté du monde adulte envers le monde des enfants que dans le magnifique film "Oliver Twist" pour moi Chef-d'oeuvre de Roman Polansky, avec l'extraordiaire Ben Kingsley dans le rôle de Fagen et on retrouve également les passerelles entre les immeubles à la page 7. Les visages sont cruels, taillés au couteau, des tronches mauvaises avec des favoris très en phase, des moustaches aussi : un véritable exercice de style. Les jeunes sont intrépides, ils s'en prennent "plein la gueule" mais sauvent la situation et Abraham Lincoln meurt à la fin. C'est un bon album. A ne pas mettre entre toutes les mains.
Les points négatifs : quasiment toutes les bulles sont carrés, ça manque un peu d'esthétisme, les deux premières planches en sont démunies et les suivantes sont un peu touffues au niveau des dialogues, on s'y perd un peu au début. Je trouve que les dessins manquent un peu de traits, je ne sais pas comment le dire autrement, l'ensemble manque de lumière. Même si ça se passe dans des tavernes ou des endroits glauques, il y a trop d'orange à partir de la page 15 jusqu'à la page 34. Le scénario est un peu simplet.
L'ensemble m'a plu, ça c'est lu trop vite. Très belle bande-dessinée.
Un bon album jeunesse.
Des dessins excellents.
Une bonne ambiance holmésienne même si cela reste très policé.
Je vais continuer cette série avec plaisir pour mes enfants.
Cette BD pour la jeunesse est un vrai régal. A Londres, en pleine époque Victorienne, Black Tom vole au secours de la jeune fille dont il est tombé amoureux. Celle-ci a été enlevée pour le compte d’une tenancière de maison close. Bien évidemment nos trois jeunes héros se lancent à la poursuite des malfaisants en suivant les préceptes du célèbre Sherlock Holmes.
Pas de répit et pas le temps de s’ennuyer avec cette histoire qui va à cent à l’heure. L’époque, très dure, est édulcorée de ses côtés les plus terribles mais il ne faut pas oublier que cette série s’adresse d’abord aux plus jeunes.
Concernant le dessin, il est certain que David Etien n’est pas encore au sommet de son art. Mais, en voyant le travail effectué sur le tome 9 de la quête de l’oiseau du temps, il est évident que le niveau va s’élever avec les albums suivants.
Je trouve ce livre (et cette série) super et je le conseille à tout le monde. C'est une aventure imaginative. Ce livre est bien dessiné. A lire absolument et à mettre dans vos coups de cœur. Ce livre est indispensable.
Un bon premier album pour démarrer cette série que j'ai découverte le week-end dernier. Certes, le scénario peut paraître un peu simpliste mais il ne faut pas oublier que LES QUATRE DE BAKER STREET est d'abord une série destinée aux jeunes. A ce titre, je ne trouve pas l'intrigue si naïve que ça; au contraire, on aurait pu s'attendre à quelque chose d'assez léger or il n'en est rien : les héros - trois gamins des rues effectuant de temps à autre des missions de surveillance pour Sherlock Holmes - se trouvent confrontés à la violence des adultes et ces derniers ne leur épargnent rien. Rapts d'enfants, proxénétisme, scènes de bagarres ensanglantées, morts violentes de certains personnages ... tous ces éléments ajoutent une bonne dose de crédibilité à l'histoire et rendent la lecture d'autant plus attrayante.
Les héros sont très attachants (j'aime particulièrement Charlie) et l'atmosphère victorienne de l'époque magnifiquement retranscrite. A cela s'ajoutent un dessin splendide, des couleurs lumineuses parfaitement choisies, ainsi que beaucoup de rythme et d'action qui font que l'on a très peu le temps de s'ennuyer.
Bref, voici une BD d'aventure très divertissante. Une jolie surprise;
BD d'introduction qui présentent les héros de la série. Au début heureux d'avoir cette BD entre les mains, je me suis un peu "forcé" à finir ma lecture. En effet, je trouve que le scénario (relativement simpliste) n'est pas à la hauteur du dessin. De plus, pour moi, les déductions de nos jeunes détectives et l'enchainement de leurs actions se font trop facilement et rapidement.
Les premières planches annonçaient pourtant une bonne intrigue. Malheureusement, au fil de la lecture, j'ai trouvé que l'histoire manquait de dynamisme et de retournements de situation.
Bref, une BD somme toute sympathique, mais qui me laisse un peu sur ma fin.
Espérons que le scénario sera un peu plus étoffé pour le deuxième tome.
A suivre.
J'aurais aimé donné plus; j'ai malheureusement été déçue par cette oeuvre.
Le dessin magistral, il va sans dire, est eclipsé selon moi par les teintes brunâtres qui ont été données , sûrement pour souligner l'ère victorienne. Ça devient raplapla à la longue et masque tous les détails de l'histoire.
Quant à l'histoire, et bien, le scénario n'est pas mauvais mais je m'attendais à plus.
J'ai trouvé qu'on se servait de Sherlock comme prétexte. Oui il est présent dans quelques cases mais de là à dire qu'ils se serviront de ses méthodes pour retrouver la dulcinée de Black Tom, il y a un pas.
Je suis curieuse de voir la suite.
Que dire sur cette petite BD toute sympathique...
Que c'est très jouissif, très marrant de voir l'aventure de ces 4 héros en herbe (et en patte pour certain...).
La mise en place des personnages est excellente avec une représentation visuelle pour chacun très intéressante. Un Black Tom très puissant dans ses mouvements qui sont sans rappeler certain des yamakasis récents...
Je trouve pour ma part, mais ce n'est pas un point noir, que l'intrigue de l'histoire et surtout la conclusion est assez rapide. Mais cela me fait penser au style "Nouvelle", comme le format des Sherlock Holmes finalement.
Les dessins sont tout bonnement excellent, et les couleurs éclairées et lumineuses, qui raviront tant les grands que les petits à la lecture visuelle.
On est heureux d'apercevoir M. Holmes, Dr. Watson et leur gouvernante. Mais nous nous en serions passé, sauf pour certain petit clin d'oeil à découvrir ...
En plus, c'est toujours agréable de voir que M. Holmes à toujours l'oeil... le bon coup d'oeil...
A lire et à relire... vivement la suite...
Quel plaisir! On comprend pourquoi ce jeune auteur, David Etien, est suivi par Régis Loisel, ses dessins sont vraiment très beau. Mixer cela avec un travail au scénario de la doublette Djian/Legrand tout aussi bon, et vous optennez une BD à ne pas râter. Vivement la suite!
Que tout ceux qui s'imaginer voir notre bon vieux Sherlock Holmes en personnages principale peuvent poser ce premier tome.
Ici Sherlock n'est qu'un personnage plus que secondaire n'apparaissant quasiment jamais dans la BD. Les vrais héros sont des gamins en culottes courtes qui sont chargés des filatures pour notre bon vieux détective.
Pour le scénario, l'ambiance est là. Et il est plaisant je trouve de voir ces gamins ce transformer en détectives en herbes, mettre à mal une bande de malfrats... Surtout de les voir crier, "J'ai un plan",les yeux brillant.
Il est par contre regrettables que ce même scénario ne soit pas un peu plus, on vas dire développé. En effet à la fin de ce tome on à l'impression d'avoir lu un One-Shot. Au point de ce demander, ce que le tome 2 apportera de plus pour garder ses lecteurs...
Le graphisme quant à lui est excellent, on y retrouve tout ces petits détails qui nous plonge dans le vieux Londres de la fin du 19ème siècle. Les visages ont une expressivité excellente, les décors fabuleux, de même que la colorisation.
Une sorte de "Spin off" à l'univers de Sherlock Holmes. Univers que l'on est pas spécialement obligé de connaître pour apprécier cette BD plutôt prometteuse, aux dessins très expressifs, avec une histoire "loiselienne" non dénuée d'humour. A suivre.
Une BD, qui ravira les plus jeunes et les moins jeunes. Trois détectives en herbe (et un chat) sont à la recherche d'un ravisseur pas très recommandable. Ce premier tome aide à placer les personnages principaux que l'on retrouvera par la suite, mais l'enquête, même si elle est simple, est bien amenée, aidée par un dessin fluide. Des scènes dynamiques et calmes ou l'on découvre le Londres du 19ème, font que l'on ne s'ennuie pas un instant.
Pour ma part j'ai bien aimé retrouvé le trait de "Chito Grant", le même style de personnage (allure, physionnomie et mouvement), sans parler des couleurs....j'en reste sans voix