L
es yakuzas devaient fermer le bal des Sept mais, finalement, c’est aux prisonniers de Gabella et Tandiang que cette délicate tâche revient. Et allons droit au but, le duo s’en sort très bien et la note ultime, celle qui restera en mémoire au moment de délivrer un avis général sur la série, sonne agréablement à l’oreille de l’amateur d’aventure.
Il y a autant de place perdue dans Sept prisonniers que dans la cellule d’un taulard. De temps perdu, il n’y en a pas non plus. Pas de constitution d’équipe au programme, les membres seront identifiés au cours du récit. Embarquement immédiat pour la jungle lunaire qui est devenue le territoire de clans, constitués sur des critères de race, comme ceux qui peuplent les prisons. L’univers carcéral, c’est le terreau dans une histoire ancrée également dans la SF et le fantastique. La première donne au récit une couleur high tech et une touche politique fréquemment présente dans le genre (les intérêts des puissants qui n’hésitent pas à écraser le commun des mortels), le second, une touche de spectacle supplémentaire et d’irrationnel qui peut, à l’occasion, rendre service à tout bon scénariste. L’ensemble est dense, on l’a dit, la lecture demande temps et attention, et pourtant, impossible de s’ennuyer. Les opérations se déroulent simultanément sur plusieurs théâtres , les trahisons et les coups tordus font rebondir l’action aussi sûrement qu’une bonne bagarre. Et si on avait trouvé maligne l’astuce avec laquelle Fabien Vehlmann dégraissait son équipe de Sept psychopathes , la conclusion de cet épisode risque de laisser le lecteur comme deux ronds de flan avant qu’il ait pu se poser la question de savoir s’il y avait la place pour un autre final. Ce qui n’est pas certain du tout. Toujours est-il que si la sensation de « plein comme un œuf » est belle et bien présente et, malgré le contexte et une pointe de chamanisme, Matthieu Gabella (La licorne ) ne largue pas son lecteur en restant linéaire, voire terre à terre, à 384.000 km de la planète bleue.
Patrick Tandiang semble particulièrement à l’aise dans cet univers, qu’il s’agisse de scènes spatiales ou d’autres qui présentent le modèle tribal et les confrontations permanentes entre les clans, mais dans tous les cas faisant la part belle à des décors fouillés et chargés d’accessoires technologiques. De là à dire que la page Fantasy du Matin des suaires brûlés est définitivement tournée et que la fugitive Odyssée de Japper Jack n’aura été qu’une étape, il n’y a qu’un pas. Celui qui conduit à penser que le label Série B de Delcourt s’est probablement déniché une « petite main » de choix pour quelque futur projet pêchu comme l’amateur en réclame.
Pour la dernière mission proposée par la team Chauvel, place à la grande évasion, version spatiale. Et tant pis si personne ne vous entend, ce n’est pas une raison pour ne pas glousser (de satisfaction).
Le dernier album de la première saison de "Sept". La quatrième de couverture proclame fièrement, sur chaque album, "7 histoires complètes à découvrir dans une collection d'exception". Une collection d'exception, vraiment? Outre les titres généralement médiocres dans l'ensemble, aucun album ne contient de cahier graphique supplémentaire en fin d'album, de dossier recherche, d'entrevue, de dos toilé... rien! Qu'est-ce qu'elle a donc d'exception, cette collection?
Encore une fois, des prisonniers sur la lune, c'est une excellente idée. L'histoire me rappelle un peu le "Retour à 0" de Stefan Wul. Mais il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées pour être capable d'écrire de bons albums. Trop d'incongruités, d'improbabilités, comme la condamnation express du scientifique, par exemple. Impensable! Ensuite, la fin est trop expéditive, cette idée de mutation trop peu exploitée, et certains éléments sont incroyables, comme la cage aux papillons qui laisserait pratiquement passer n'importe quoi!?
L'album a le mérite d'avoir su introduire une prémisse dont les enjeux vont piquer notre curiosité, mais le voyage et la conclusion se révéleront certainement décevants pour la plupart des lecteurs.
On sera tous d'accord sur un point: la série "Sept" ne se terminera pas en apothéose. Il y aura eu des perles et des ratés. C'était quand même un peu prévisible si le principe était de confier chaque volume à une paire d'auteurs différents qui possèdent leur propre style et qui ont nécessairement un talent variable...
Pour ma part, j'aime bien Matthieu Gabella pour avoir apprécié son scénario dans Les Mesures du temps ou plus récemment sur La Licorne. Ici, le projet était hautement ambitieux. Je dois bien avouer qu'il y avait de bonnes idées mais la fin paraît tellement bâclée.
Quelles sont les bonnes idées ? Avoir par exemple imaginé que la Lune pouvait devenir un immense bagne où les prisonniers sont livrés à eux-mêmes. Avoir également imaginé qu'on pouvait atteindre l'espace dans des ascenseurs d'un nouveau type hydraulique.
C'est de la science-fiction extrêmement violente dans un milieu cruel et barbare. L'enjeu est une découverte fondamentale pour l'humanité : une caverne préhistorique sur la Lune. Certes, il faudra s'accrocher question vraisemblance. Cependant, ce voyage mérite certainement une lecture avant d'être jugé un peu trop sévèrement.
Complètement sans queue ni tête.
Le descriptif de la note 1/5 convient parfaitement : sans intérêt.
Un peu les memes remarques : si le départ nous promet une bonne histoire , le dessin ( les personnes et les decors pechent beaucoup )et le scénario nous decoivent pour arriver à une fin plutot previsible mais correctement menée
On a l'impression que le scénario a été adapté pour coller au thème "7" qui n'est quasiment pas exploité. Dommage car il y avait de bonnes idées. Et pour ma part le dessin n'est pas à la hauteur je n’ai pas du tout accroché.
Un début prenant, la mise en place de ses prisonniers envoyés dans la lune, planète prison incontrôlable, intrigue et le destin des personnages bien présentés intéressent.
Mais la fin du récit laisse sur sa faim, car outre que ce n'est pas très clair, les sept restent un concept qui n'apporte rien puisqu'on les laisse tomber littéralement.
On peut passer son chemin.
L'intrus de la série Sept.
Un scénario nullisime, une histoire plus racontée par le personnage principal que vécue par les différents protagonistes. Tout est écrit sur un même ton, aucun style et une intrigue alambiquée qui ne tient pas la route. Si on ajoute la psychologie de chaque personnage qui est soit inexistante, soit gros cliché taillé à la hache, on est vraiment déçu par cette bd qui n'a vraiment pas sa place dans cette série. Seuls les dessins et le graphisme sont dignes d'une bd de chez Delcourt.
Nouvel album, nouveaux auteurs.
L'histoire est noire, violente et parfois un peu rapide mais le scénario comporte quelques petits rebondissements qui nous tiennnent éveillés. Toutefois la fin se devine assez vite.
Les dessins m'ont paru un peu baclés par moment mais agéables dans l'ensemble.
Bonne BD 6/10.
Franchement, du grand n'importe quoi !
Cette collection est très irrégulière, on y trouve un excellent Sept Missionnaires et un très bon Sept Yakuzas, un médiocre Sept Voleurs, les autres plutôt passables ou moyens, et enfin celui-ci qui est carrément médiocre...
Non vraiment tout ne se vaut pas, loin de là!
Quelques idées scénaristiques intéressantes, surtout dans le détail (les combi-ballons, les papillons), et un dessin correct mais parfois inégal, ne parviennent pas à faire de la lecture de cet album une expérience inoubliable. La contrainte éditoriale des « Septs » compresse ici le récit dans des passages obligés prévisibles sans toutefois donner une vraie profondeur à l'ensemble. Par ailleurs, l'extrême violence du contexte proposé apparaît au final plus comme un artifice facile que comme un parti pris maitrisé.
Quelle déception ... surtout lorsqu'on vient de lire une super série (Tatanka) ... le contraste est impitoyable !
Pourtant il y a un point commun entre les 2, ce sont les mutations ... alors que le phénomène est développé avec cohérence dans Tatanka, sur Sept c'est du grand n'importe quoi bâclé, comme les dessins qui deviennent de plus en plus approximatifs sur la fin.
Bref, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps >:(