I
ncarcéré à la prison de Ryker’s Island, Frank Castle se retrouve totalement désarmé au milieu des criminels qu’il a pour habitude de traquer. Drogué à son insu par l’un des détenus, le Punisher parvient cependant à reprendre le dessus et à tirer son épingle du jeu en participant à une évasion massive, planifiée par Carlo Cervello, surnommé le cerveau. Une fois dehors, il s’attaque à Wilson Fisk, le redoutable caïd qui dirige l’empire criminel de toute la côte est, déclenchant par la même occasion une guerre des gangs sans précédent. Alors que New York est plongé dans la peur et que le sommet de la pègre vacille, Castle est contacté par la Trust, une étrange organisation qui aspire également à l’éradication du crime organisé.
Après Punisher: Journal de guerre, la collection Marvel Best Of accueille un deuxième album dédié à ce personnage ayant vu le jour en 1974 dans les pages d’Amazing Spider-Man. Il faudra cependant attendre 1986 et le lancement de cette toute première mini-série en cinq épisodes écrite par Steven Grant et dessinée par Mike Zeck, pour que le justicier à la tête de mort ait droit à sa propre série régulière dès l’année suivante.
Le début de cette histoire plonge le lecteur au sein d’un univers carcéral assez classique, reposant sur les tensions entre clans/prisonniers et sur une atmosphère violente encore accrue par la présence de ce héros cynique et impitoyable. C’est pourtant seulement une fois à l’extérieur de l’enceinte du pénitencier que l’intérêt de cette histoire complète monte en puissance. Une fois entouré de mafiosi en liberté et armé de gros calibres, le Punisher retombe dans son environnement de prédilection. Il se retrouve alors coincé au centre de deux intrigues parallèles, l’une impliquant un mystérieux groupement soucieux de préserver l’ordre public et l’autre mettant en scène un jeune médecin bien décidé à tuer le Punisher afin de venger la mort de son père.
Si cet ouvrage lance la carrière en solo du Punisher, il saisit surtout parfaitement l’essence même de ce caractère atypique de l’univers Marvel. L’auteur livre un personnage déjà très sombre, mais qui n’a pas encore trouvé la bonne stratégie pour combattre le crime sans causer trop de dégâts collatéraux. Cherchant à sortir d’un cercle de sang qui contient également celui d’innocents, Frank Castle se fraie un chemin riche d’enseignements, tandis qu’une voix-off s’installe au cœur du raisonnement et des pensées les plus noires du personnage. La dernière planche saisit d’ailleurs toute la psychologie de cet homme sans merci qui préfère massacrer ses adversaires plutôt que de les livrer à la justice. Si les dessins de Mike Zeck et Mike Vosburg transmettent toute la colère et la dureté du héros, la colorisation a par contre plutôt mal vieillie.
Punisher: Cercle de Sang propose les premiers pas en solitaire de cette future superstar hors-normes de l’univers Marvel.
Il s'agit de la mini-série qui a conduit le Punisher sur la route du succès en solitaire. Des épisodes écrits par Steven Grant et illustrés par Mike Zeck et Mike Vosburg, avec en prime toutes les couvertures originales à la fin de ce premier récit qui forme une seule histoire homogène.
L'histoire va s'étaler sur près de 139 pages. Le Punisher va d'abord être dans le milieu carcéral avant d'être recruté par une étrange organisation qui a le même but que lui : se débarrasser de la racaille qui sévit à New-York. Les moyens sont 'ils les mêmes ? Tel sera l'enjeu.
Je ne trouve pas particulièrement sympathique ce héros de bande dessinée qui avait fait partie du best of de Marvel. Il n'est là que pour se venger des assassins de sa petite famille. On voit ses yeux remplis de haine dans chacune des images. Il est froid et distant. Il n'a pas de super pouvoir comme Batman ou Spiderman mais un sacré coup de poigne. C'est la souffrance intérieure qui semble le surpasser et lui donner la capacité physique à faire face et à encaisser. Oui, il est différent des autres super-héros. J'aime bien par contre son T-Shirt arborant une tête de mort. Le ton est donné ...
Cette histoire est d'ailleurs assez bien construite dans l'ensemble. C'est dommage mais il manque juste la capacité à plaire au lectorat. Ce supplément d'âme qui pourrait faire toute la différence. Or, the Punisher : c'est la punition à l'état brut et aux muscles de Schwarzenegger. Il faut aimer cela !