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éfendant une prostituée contre les sbires de la secte Mohaiga, le guerrier Jingaku apprend par Baek, l’homme de main du seigneur Ezra, que So-Hui avec laquelle il entretenait des liens singuliers ne serait pas morte mais aurait survécu à son suicide. La nouvelle le bouleverse au point qu’il se laisse surprendre durant le combat et ne doit la vie sauve qu’à l’intervention de son allié Do Chongyong et celle du jeune Kyo-ui. Mais leurs adversaires parviennent à leur infliger de sévères blessures soignées ensuite par le médecin Bang-Jung-Wonho. En voyant Kyo-ui, celui-ci se remémore les circonstances qui ont conduit à sa naissance. Ailleurs, Ezra entend bien amener le médecin à sortir So-Hui de sa léthargie.
La Secte campe un quatuor improbable cherchant à survivre et défendant la veuve comme l’orphelin dans une ville glauque livrée au vice. Loin d’être exceptionnelle, l’histoire est donc d’abord celle d’un classique affrontement entre justiciers et crapules, tout en englobant aussi le vécu des protagonistes. Cependant les précieuses informations qui permettraient de mieux appréhender l’ensemble du scénario sont distillées au compte-goutte entre deux séries de combats à l’arme blanche. Par ailleurs, l’indigence des rares dialogues n’avance pas beaucoup le lecteur, souvent contraint de se contenter de ce qu’expriment les dessins. Néanmoins, à travers deux flash-back, ce deuxième tome permet d’en apprendre un peu plus que Jingaku et So-Hui ainsi qu’à propos de l’intrigant Kyo-ui apparemment affligé d’un retard mental et doué d’une force énorme. Le graphisme de Mook est doté d’un trait marqué qui joue sur les ombres et les hachures pour rendre les expressions pénétrées des protagonistes et la rapidité des mouvements, sans pour autant sortir de certains clichés.
A moins d'être un fan d'affrontements à l'épée, l'intrigue de La Secte ne retiendra pas suffisamment l'attention pour qu'on s'y attarde plus longtemps.
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