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'abominable Supermuscleman et son servile docteur Krok sèment la terreur dans la galaxie en vouant tous les enfants aux affres de l'obéissance. Mais Epaule Jaune le pirate, accompagné de ses neveux Sardine et P'tit Lulu, parcourt l'espace pour déjouer ses plans diaboliques.
Pour ce 2ème tome, Supermuscleman et le docteur krok sont respectivement cuisinier et serveur du Bar des ennemis, tandis que Siphon la pieuvre vous attend aux cabinets ! Heureusement, Sardine va nous débarrasser de tous ces méchants, et après, on mangera une bonne glace à dix boules !
Pré-publiées dans le mensuel BDLire, les aventures de Sardine de l'espace étaient jusqu'à lors éditées en recueils brochés. Depuis le tome 9, sorti en début d'année, les éditions Bayard ont choisi de les présenter en albums cartonnés. Elles en profitent pour rééditer au fur et à mesure l'ensemble des 8 volumes précédents, dont voici le n°2, au sein de leur nouvelle collection "Bayard BD". Le nouveau format permet le classement dans les rayons "bande dessinée" et "jeunesse". Avec une maquette soignée, l'éditeur souhaite sûrement ouvrir son catalogue à un public plus large, déjà amateur des auteurs pour leurs publications plus "adulte". Mais qui pourrait leur reprocher, surtout si cela peut permettre la découverte d'une série signée Sfar et Guibert à ceux qui se cantonnent au rayon BD ?
Destinée aux 7-13 ans, la série n'en est pas moins agréable à lire pour "les moins jeunes". Truffée de jeux de mots et de références à notre société, un deuxième niveau de lecture est bien présent, même s'il reste très léger. Le véritable intérêt, outre la joie que peut éprouver un enfant, se situe dans la pédagogie utilisée par les auteurs pour, plutôt qu'éduquer (sic), enseigner les choses de la vie aux enfants. De l'humour, des gros mots mais pas trop et une fin jamais moralisatrice. Un cocktail ludique et utile dont je ne connais pas encore l'efficacité mais qui, à mon sens, ne peut pas être négatif, loin de là.
Le trait de Sfar colle plutôt bien au mode jeunesse, sans dérouter pour autant le lecteur du Chat du Rabbin ou de Grand Vampire . Egayé par les couleurs de Walter Pezzali, qui excelle dans les chatoyants fonds de l'espaces, le récit est savamment mis en image et agrémenté de nombreux monstres, plus purulents les uns que les autres, pour le plus grand plaisir des enfants.
Le bar des ennemis, comme l'ensemble de la série, ravira les grands et les petits.
A noter que pour le tome 9, Emmanuel Guibert est resté seul aux commandes.
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