Isaac le Pirate, c'est l'histoire d'un jeune peintre méconnu qui a délaissé sa fiancée pour partir en quête de grandes aventures. Très vite accueilli par des pirates, parmi lesquels Jacques dont il est devenu inséparable, il a eu son lot de péripéties.
Le voici maintenant las, désireux de rentrer chez lui dans la capitale pour retrouver Alice, sa promise.
Lauréat du meilleur album à Angoulême en 2002, Isaac le pirate s'est en peu de temps imposé comme une des séries majeures du moment. A travers elle, Christophe Blain a su rapprocher deux écoles de la bande dessinée jusqu'alors assez distinctes. L'école classique qui privilégie un récit d'aventure tout public dont le scénario est dense et sait tenir en haleine le lecteur. Mais aussi une école plus "nouvelle vague" qui donne la part belle à un traitement graphique plus moderne et met en scène des personnages moins faciles à cerner, souvent ambigus et rattrapés par leurs états d'âme.
Le plaisir est au rendez-vous en ouvrant ce quatrième volume avec un dessin toujours aussi percutant et personnel. Que ce soit en intérieur ou extérieur, sous la pluie ou de nuit, les ambiances sont idéalement rendues, aidées par une mise en couleur parfaitement appropriée. La scène maritime de la deuxième planche en est un bel exemple : c'est sublime. Par ailleurs, le travail sur les personnages est impressionnant de justesse et de réalisme. Bien que hachuré et nerveux, le trait de Blain retranscrit à la perfection les mouvements et expressions des différents protagonistes et ce, quels que soient les angles de vue ou la taille des personnages. C'est une réelle démonstration d'efficacité graphique et de lisibilité.
Tout est parfait alors ? Pas tant que ça. En fait, il manque à l'histoire de ce nouveau tome le dynamisme des précédents, en particulier des deux premiers. Finie la piraterie au grand large, Isaac et Jacques se retrouvent à déambuler dans les rues de la capitale avant de joindre une guilde de voleurs. Malheureusement, très vite le récit s'enlise et devient monotone, à l'image d'un Isaac qui, en proie au doute, intéresse moins et se fait voler la vedette par l'omniprésent Jacques. Cette impression se voit amplifiée par certains passages religieux ou libertins qui, inopportuns, viennent gêner la lecture. Enfin, les scènes de la vie d'Alice qui venaient si bien rythmer la série sont totalement absentes. Il en résulte un grand vide que l'entrée en jeu pertinente de nouveaux personnages secondaires peine à combler.
Mais ne nous égarons pas, le plaisir de lecture est là, bien présent ! Gageons que la suite des aventures d'Isaac le Pirate nous fera oublier ces quelques déceptions et nous réserve encore beaucoup de surprises pour notre plus grand bonheur.
L’album est assez amusant, comique même, mais c’est dommage d’avoir abandonné les aventures maritimes qui faisaient selon moi toute la magie de cette série. L’intrigue de cet opus est certes bien maîtrisée, mais il manque l’ambiance romanesque des premiers tomes.
Retour sur Paris et fin (provisoire ?) des aventures maritimes. Notre ami Isaac se retrouve dans la bande de Cartouche (bien que son nom ne soit pas prononcé, seulement le prénom) et cherche toujours sa belle Alice, ce qui ne l'empêche pas de convoler ici et là.
Aussi palpitant qu'un tambour de machine à laver, aussi répétitif aussi. On en sort essoré !
Sur terre ferme, l'intrigue évolue vers d'autres horizons. Les glaces sont loins mais l'album est loin d'être désagréable. Bien au contraire, il se lit bien et est très sympa.
Un 4ème tome bien meilleur que le 3ème selon moi. On retrouve plus d'action, il y a des rencontres assez interressantes, inattendues et complétement comiques dans leur façon de se dérouler bien que tragique dans le fond (par ex l'enlèvement d'Isaac et Jacques par des voleurs. L'attaque de l'amant d'Alice par les bandits est épique). Le personnage de Jacques prends beaucoup d'importance et annonce le tome suivant. Les dessins sont magnifiques car la façon de Christophe Blain de cadrer ses personnages dans un environnement donné est magnifique (les scènes dans le bar sont admirablement dessinées). On retrouve également dans son dessin un comique de situation comme la façon de dessiner les mouvements rapides des différents personnages. Un chef d'oeuvre d'humour et de subtilité en tout genre.