Les poussins de l'espace 1. La fusée d'Achille

R ien ne pourra plus arrêter Achille ! En lisant un roman de Jules Verne, il a trouvé sa nouvelle vocation. Terminé les balades ennuyeuses dans la forêt en compagnie de monsieur Coq-vert ! Dorénavant Achille va consacrer tout son temps et son énergie à la réalisation de son nouveau projet : construire une fusée et devenir le premier poussin de l’espace. L’air incrédule de ses amis, Hugo, Gaspard et Lucille, le laisse d’ailleurs de marbre car Adèle, son ami humain, est bien décidé à l’aider dans son entreprise. De plus, l’aérodrome abandonné devrait lui permettre de trouver toutes les pièces nécessaires à la réalisation de ce rêve complètement fou. Le compte à rebours peut commencer …

Après Les chaussettes trouées, Tarek (le Tsar Fou , Les 3 petits cochons et Sir Arthur Benton) et Batist récidivent aux éditions Emmanuel Proust avec un conte pour enfant. Le personnage principal est un poussin pas comme les autres qui, envoûté par les histoires de Jules Verne, rêve de fouler la lune. L'idée d'envoyer un objet ou un homme dans l'espace ne manquera pas de fasciner le public auquel s’adresse cet album. Le look attachant des gallinacés saura également séduire les plus petits. Malheureusement, tout comme la fusée d’Achille, le scénario de ce premier tome ne décolle pas vraiment. Seul l’identité et les motivations du vieux propriétaire de hangar parviendront à intriguer quelque peu le lecteur.

Le découpage très aéré, les grandes cases et le dessin de Batist sont parfaitement adaptés à un lectorat plus jeune. Malgré un progrès notable au fil des planches, le talon d’Achille du graphisme se situe au niveau de la colorisation. A l’exception des passages rêvés par le jeune héros, l’aspect informatisé des couleurs se fait trop ressentir.

Pénalisée par un nombre de pages très restreint, cette conquête de l’espace vécue à travers le regard d’un adorable poussin se cantonne pour l’instant à une mise en place des protagonistes. Publié au sein de la collection Jeunesse de l’éditeur, l’intrigue demeure également un peu trop simpliste pour parvenir à séduire les plus grands.