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uillet 1947, Nouveau-Mexique. Des fermiers découvrent les débris d’un engin volant aux formes très étranges. Les rescapés du vaisseau NCC-1701 s’aperçoivent cependant très vite qu’un sabotage est à l’origine de leur crash.
De nos jours, des projets visionnaires concernant la conquête de l’espace occupent les scientifiques. Une source d’énergie, indispensable à la survie de l’homme, est découverte sur Mars, sous forme d’un minerai appelé Plutonéolénum. La colonisation de la planète et l’exploitation de ses ressources minières s’avère d'une importance capitale pour l’avenir de l'humanité. Ces plans ambitieux semblent cependant découler des événements survenus lors de cette fameuse nuit orageuse de l’été 1947.
En prenant l’affaire Rosswell comme point d’ancrage historique, Pascal Laye insuffle une pointe extra-terrestre à son récit d’anticipation. Le scénariste va même conserver les véritables noms (William "Mac" Brazel, le propriétaire de ranch qui découvrit les mystérieux débris, son fils Vernon et George Wilcox, le shérif local) des témoins de cet évènement qui marqua l’histoire du Nouveau-Mexique et continue de passionner les adeptes de rencontres du troisième type.
En revenant sur l’origine des différents qui opposent Mc Koy et la famille de Pete, ce troisième volet jette une lumière nouvelle sur les événements des tomes précédents et sur la traque sanglante engagée par les militaires dès les premières pages de cette saga. L’auteur en profite également pour lever le voile sur les nombreux éléments de science-fiction qui jalonnent l’histoire. Ce retour aux sources de l’intrigue fait énormément de bien à un scénario qui avait tendance à se complexifier au fil des tomes, sans pour autant devenir indigeste.
Comme son titre laisse présager, Chrono livre également une course contre la montre, centrée autour d’une mission de cambriolage visant à récupérer des mystérieuses sphères d’énergie au «New Space Weapon Technology». La principale ombre relevée dans cette aventure prenante, rythmé par l’action, demeure l’absence systématique de "background" des protagonistes que l’auteur insert à son intrigue. Si le lecteur en apprend plus sur certains personnages-clés, il n’en va pas de même pour les nouveaux intervenants qui participent à cette mission de récupération. Si le développement psychologique des acteurs mérite encore plus d’attention, les sauts temporels qui prêtaient parfois à confusion par le passé sont en revanche beaucoup mieux gérés.
Olivier Speltens livre un graphisme d’une grande lisibilité, entièrement au service de l’histoire. Les personnages, qu’il prend plaisir à dessiner avec des yeux bleus, sont d’ailleurs beaucoup plus classiques que ceux qu’il créa pour les Larmes de Pourpre. L’auteur bruxellois s’en donne cependant à cœur joie en ce qui concerne les équipements militaires et des objets futuristes. Outre un univers de science-fiction crédible, il propose également des scènes d’action efficaces, à l’image de cette nouvelle poursuite aérienne qui parachève cet avant-dernier tome.
Proposant un scénario ambitieux et divertissant, cette série en quatre volets des éditions Joker ne fait probablement pas le poids face aux grosses machines propulsées par une force marketing conséquente, mais n’a certainement pas à rougir face aux nombreuses autres parutions qui bénéficient de plus de visibilité.
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