C
apturé par un groupe mafieux spécialiste du trafic d’enfants génétiquement modifiés, Badow, le détective freelance, est sauvé in extremis par son taciturne partenaire, Heine. Peu après, Melvin, le chef du réseau, se lance à la poursuite de ce dernier avec ses hommes, grâce aux renseignements que lui a livré un certain Giovanni que le jeune homme connaît bien. Et tandis qu’un rude affrontement a lieu, une partie des gangsters se dirigent vers l’église du « Bishop » pour emmener la protégée ailée d’Heine. Ils y sont reçus par Naoko, escrimeuse qui poursuit une quête vengeresse et est venue s’informer auprès du prêtre pour la mener à bien.
Après le one-shot Dogs : chiens errants hurlant dans la nuit qui présentait les quatres personnages principaux de cette série, le premier tome de Dogs : Bullet and carnage met surtout en avant Heine et, dans une moindre mesure, Naoko. Badow et Mihaï font figure, l’un de faire-valoir comique de son compagnon, l’autre de barman confident des deux compères. Shirow Miwa développe quelques pistes permettant d’en apprendre un peu plus sur son protagoniste peu amène et tourmenté ainsi que sur son passé qui se révèle aussi trouble qu’on pouvait s’y attendre. Il fait également le lien entre cette ancienne existence et la manipulation génétique, aux tenants et aboutissants encore très flous, évoquée dans le volume précédent. Mais la plus grande partie de l’album est surtout consacrée à l’action, les combats contre les mafieux, puis contre Giovanni, se succédant sans discontinuer. Les amateurs d’échauffourées y trouveront leur compte bien qu’en contrepartie, la substance du récit soit quelque peu limitée. Ces scènes, sans véritable surprise, passent d’autant plus facilement qu’elles s’avèrent bien léchées grâce à la maîtrise du dessin.
Le lecteur n’a guère le temps de s’ennuyer dans ce tome tant le rythme est rapide. Néanmoins l’absence d’intervention substantielle de certains personnages annoncés comme importants et le peu d’éléments dispensés le laissent un peu sur sa faim.
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