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epuis de longs siècles, grâce à ses conquêtes, ses efforts diplomatiques et son Art, la dynastie des Loinvoyant règne sur les Six-Duchés. Lorsqu’un vieillard amène un enfant aux soldats qui surveillent la route du royaume des Montagnes, il ne sait pas qu’il fait basculer l’histoire. Bâtard du roi-servant Chevalerie, le jeune Fitz entraîne la renonciation de son père à la Couronne. Confié par son oncle Vérité aux soins de Burrich, le maître d’écurie, il grandit au milieu des gardes de Castelcerf, apprend le maniement de l’épée, les lettres, et comment s’occuper des animaux, avec lesquels il se découvre une affinité peu commune. Un jour, lorsqu’il chaparde un peu de nourriture dans la Grand-salle, il rencontre le roi Subtil qui fait de lui son homme-lige. Peu après commence son apprentissage d’assassin auprès du mystérieux Umbre qui lui enseigne l’usage des poisons et l’espionnage. Ses rares moments de liberté, Fitz les passe à jouer avec ses amis de Bourg-de-Castelcerf et la jolie Molly. Mais l’arrivée des Pirates Rouges qui écument les villages côtiers pour piller et enlever les habitants plonge le royaume dans l’ombre…
Tout comme les éditions Delcourt il y a quelques mois avec Ex-Libris et des textes fondateurs, Soleil lance Cherche Futurs, une collection destinée à des adaptations d’œuvres-phares de SF et Fantasy. Pour l’inaugurer, l’éditeur a choisi la mise en BD du premier cycle de L’Assassin Royal, la saga à succès de l’Américaine Robin Hobb, achevée en treize romans dans sa version française.
Adapter un ouvrage soulève toujours de nombreux débats et conduit à d’éventuelles déceptions d’amateurs de la première heure, tant au niveau du scénario que de la mise en images. Ce premier tome, intitulé Le Bâtard, n’y coupe pas et c’est avec une certaine crainte que les lecteurs de Robin Hobb l’ouvriront. Néanmoins, il apparaît rapidement que Jean-Charles Gaudin (Les Arcanes de Midi-Minuit, Le Feul, Marlysa) suit pas à pas la trame générale de la romancière américaine. C’est ainsi que le lecteur découvre la vie de son héros, Fitz, depuis son arrivée à Castelcerf, jusqu’à sa découverte de la ville dévastée de Forge, en passant par ses différents apprentissages, ses longues heures de solitude, ainsi que ses amitiés et inimitiés. Tous ces éléments sont amenés de telle façon qu’ils rendent bien ce que peut-être l’existence d’un jeune garçon laissé plus ou moins à lui-même. Cependant, de nombreux aspects essentiels pour la suite s’avèrent à peine abordés ou tout juste survolés. L’affinité du héros avec les animaux comme l’importance de l’Art semblent n’avoir qu’une place très congrue dans ce premier volet. Par ailleurs, tant de bribes de pistes sont lancées, sans qu’aucune ne ressorte vraiment, que même le néophyte peut chercher le fil qui les lie toutes. Il est donc un peu dommage que ce tome de présentation, jouant toutefois son rôle, soit aussi laconique sur les enjeux de l’intrigue.
Mais la plus grande déconvenue provient du graphisme et des couleurs. La couverture extrêmement bien léchée de Didier Graffet évoque une ambiance qu’on ne retrouve absolument pas à l’intérieur. Le dessin de Laurent Sieurac (Les Princes d’Arclan, La Geste des Chevaliers Dragons, Les Prophéties Elween), totalement différent, paraît presque sans vie et trop lisse en comparaison. Si l’univers fantastique aux accents médiévaux qu’il imagine convainc, la similitude entre plusieurs personnages masculins – Burrich et Vérité en particulier – empêche de les distinguer clairement, quand la teinte de leurs cheveux ne varie pas d’une scène à l’autre. En outre, comment ne pas déplorer la mise en couleurs plate et figée de Fabien Alquier (Les Princes d’Arclan, Nina Tonnerre, Marie des Loups) ? Certains de ses effets sont par ailleurs gâchés par les hachures sombres du dessinateur pour accentuer et souligner les ombres. Ces traits noirs joints aux aplats rongent les visages quand ils ne les déforment pas et font double emploi. Les pages exemptes de ce défaut passent bien mieux que les autres. Notons également que Laurent Sieurac livre quelques paysages réussis et fouillés, à l’image du Bourg de Castelcerf s’éveillant à l’aube ou du château sur lequel souffle une tempête de neige.
Le Bâtard laisse une impression mitigée. Tout en respectant l’œuvre originale, le scénario pâtit d’une certaine imprécision, tandis que le dessin manque de substance et de vivacité. Il ne saurait satisfaire entièrement celui qui connaît déjà les romans ni séduire totalement le néophyte. Espérons enfin que les erreurs et maladresses actuelles seront corrigées par la suite.
>>> Voir la preview du tome 1 de L'Assassin Royal
Je ne connaissais pas les romans de Robin Hobb. Je constate tout simplement que le médiéval fantastique attire de plus en plus d’auteurs. Cela ira en croissant depuis le succès de la fameuse et grandiose série « Game of thrones ». Là, c’est quand même un peu la même chose à savoir les intrigues de palais mais sans les dragons. Pour autant, le fantastique n’est pas totalement absent puisqu’il est question de rentrer dans la pensée des gens ou des animaux afin de les manipuler.
L’assassin royal est un adolescent qui doit subir un apprentissage que l’on va suivre au fil des tomes. Les informations seront distillées au compte-goutte. Je regrette que le passage à l’action ne soit pas plus détaillé alors que c’est l’objet même de la série, un peu comme si on n’avait pas voulu salir l’image de notre héros. Je crois que le procédé est trop facile et finalement ce n’est pas assez convaincant. Par ailleurs, les personnages sont beaucoup trop fades alors qu’on pourrait deviner une certaine complexité. Enfin, le graphisme n’est franchement pas à la hauteur à l’exception des couvertures attirantes (ce n’est pas le même dessinateur).
Pour autant, c’est une série qui va doucement et qui instille petit à petit une certaine atmosphère. Il y a un côté assez constructif et plutôt intelligent dans la mise en scène au milieu des complots et des trahisons au sein d’un royaume. L’art et le vif n’auront plus aucun secret pour vous si vous découvrez cette série. De l'avis général, il vaut mieux se plonger dans le roman qui reste le support idéal.
J'ai lu tous les assassin royal et tous les aventuriers de la mer de robbin hobb.... rien qu'en feuillettant cette bd, je sais que je ne lirais jamais cette série. Pourquoi? L'univers dessiné est si différent de celui que je m'étais créer! Chaque décors et personnage me déçois... j'en attendais certainement trop de cette bd mais bon... en plus c'est un condensé de l'histoire, on y retrouve pas vraiment toutes les scènes...
Je n’ai pas lu le roman, le scénario reste bon malgré peu d’action. Le dessin est correct, quoi que un peu sombre. J’espère que la suite sera bien meilleure.
De cette BD je ne retiendrai malheureusement que sa superbe couverture.
L'histoire est peu originale le héros étant le batard d'un noble qui sera élevé et initié aux arts magiques dans le but de devenir un assassin et/ou un espion de premier ordre.
Les dessins sont fades, les couleurs ternes.
Bref pas grand chose à retenir.
5/10.
Le scénario est bon, et pour ma part je trouve qu'il suit assez bien le 1er livre de Robin Hobb.
Certains aspects n'ont peut être pas été assez développés mais c'est compréhensible vu le passage en BD.
En ce qui concerne le dessin, je trouve qu'on alterne le bon et le moins bon... et ce parfois d'une case à l'autre :-(. L'ambiance qui se dégage de l'ouvrage est bonne.
Je ne connais pas du tout le roman.
Içi, le dessin reste plaisant, en revanche l'histoire me semble bien trop longue.
Je pense qu'il manque un peu d'action, se qui rend l'album un peu ennuyeux.
On a l'impression de lire un roman, et cela me géne un peu meme si il est tiré d'un roman.
La couverture est très réussie.
Fan de robin hobb et de cette série, j'avais peur d'être déçu. Mais non, ce premier tome est assez réussi et résume bien le début du roman.
J'espère que la suite tiendra ses promesses
Peut-être que celui qui n'aura pas lu cette serie trouvera cette BD de début un peu fade, je l'invite donc à la suivre parce que si l'histoire est bien retranscrise dans les prochaines BD, c'est un succes assuré.
A voir donc.