D
ans une dimension plus ou moins parallèle, une ville sordide, un bar minable, des danseuses plus ou moins mortes et la « bière cuvée spéciale de Leroy »… Wormwood, ersatz de zombie à la mode dandy punk cravaté, sirote quelques breuvages en compagnie de son compagnon Monsieur Pendule, sorte de cyber ZZ top auquel il manquerait quelques fonctions (la réalité est plus complexe, avec une sombre histoire de ver, mais trop foireuse à raconter). Alors qu’ils dissertent avec la tenancière sur les charmes du spectacle et que Monsieur Pendule fait très justement remarquer qu’il n’a point les bons organes pour en profiter pleinement, une espèce d’alien à tentacules s’extirpe violemment du corps d’un client par tous ses orifices.
Wormwood : « vous avez pris votre fusil, en partant ? »
Monsieur Pendule : « bien sûr ».
Let’s dance.
Si retrouver le sieur Templesmith au dessin est toujours un grand moment de décadence, la réalisation de Wormwood constitue son baptême du feu en qualité de scénariste. Pour ce qui est de la décadence, l’osmose est totale ! Cependant, si ses caractéristiques graphiques n’ont pour ainsi dire pas d’équivalent et se situent dans la droite ligne de ses derniers albums (Fell, Retour à Barrow), le récit est pour sa part assez inégal.
L'ensemble repose essentiellement sur une galerie de personnages, plus déjantés les uns que les autres, tout droit issus du cerveau malade de leur concepteur pour le plus grand bonheur de ses inconditionnels. L’atmosphère, quant à elle, tient pour beaucoup à la qualité d’une mise en couleurs qui, glauque à souhait, donne cette étrange impression que les éléments de chaque case se fondent les uns dans les autres. Seulement, cela ne suffit pas. La fluidité souffre de joutes verbales qui, pour quelques très bonnes séquences pleines de dérision, sont généralement un rien pompeuses dans leur répertoire. A croire que Ben Templesmith a voulu trop en faire. Il est en outre difficile de saisir toute la cohérence de l'histoire et la lecture s'avère finalement assez convenue et pas franchement inoubliable.
Wormwood, le gentleman zombie, malgré le coup de crayon d’exception de son géniteur, ne convainc pas entièrement. La suite, déjà parue outre-Atlantique, promet toutefois d’amener ce brin de consistance qui fait encore défaut aux divers protagonistes. Dans l'attente d'entrer pleinement dans la danse...
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J'ai bien aimé les graphismes. L'histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais ça se laisse lire grâce à l'humour ambiant. L'idée de cet asticot animant des cadavres est originale.
u et avis mitigé,pour commencer la fin je la trouve bidon.
Niveau dessin il n'y a rien à dire c'est du très beau, du lourd, le dessin rend une très belle ambiance.
Niveau scénario, je m'attendais à quelque chose de plus décalé. Sur le 4ème de couverture, il est dit que Wormwood est le petit frère du Goon, je m'attendais donc à un truc du genre et ce ne fut pas vraiment le cas. C'est moins percutant ou alors je suis passé à côté de l'humour de templesmith.
L'histoire est bien amenée mais la fin fait tout foirer. Il y a une assez bonne mise en place et pafff tout se termine en quelques pages, sans grand final,
Bref je serai là pour le deuxième tome, je trouve le personnage intéressant, il y a moyen de faire belle chose.
A lire, pour le perso central et pour le dessin de Templesmith qui est vraiment superbe. Dommage pour cette fin, il aurait pu développer quelque chose de plus complexe, là ce fut trop facile et il n'y avait pas vraiment de suspens.