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eu après le lancement de l'ordre 66, Dark Vador, bien qu'aveuglé par le côté obscur, n'en reste pas moins lucide sur les agissements de l'Empereur Palpatine. Il décide alors de former en secret un nouvel apprenti à l'insu de son maître. Starkiller secondera donc le seigneur Sith dans sa traque des derniers Jedi de la galaxie. Pourtant, il finira par se rendre compte qu'il n'est qu'un pion au service d'un plan dont il ne soupçonne pas l'envergure. Un sursaut d'orgueil du jeune homme pourra-t-il en changer l'issue ?
Septembre 2008, la galaxie des jeux vidéos Star Wars s'enrichit d'un nouveau titre : The Force Unleashed. Depuis le début de la saga, la qualité des nombreux titres s'est révélée très inégale. Ce dernier semble prometteur, s'appuyant sur une grande jouabilité, accompagnée d'une fluidité des mouvements, le tout se déroulant dans de somptueux décors.
Toute adaptation de jeux vidéos en bande dessinée est une opération risquée qui peut vite s'avérer désastreuse car, au fil du temps et des déceptions, les amateurs de l'Univers Étendu sont devenus très exigeants. Dans ce contexte, Le Pouvoir de la Force se révèle être une bonne surprise s'appuyant sur un scénario efficace, novateur et parfaitement développé. L'histoire située entre La Revanche des Sith et Un Nouvel Espoir comble le vide entre ces deux épisodes, deux moments forts de la saga : l'avènement de l'Empire d'une part et le début de sa chute de l'autre. Starkiller l'apprenti joue un rôle essentiel au sein de cette intrigue. Formé pour tuer les derniers Jedi, il prendra vite son envol pour rejoindre les poches de rébellion naissante et combattre l'Empereur.
Haden Blackman développe son récit de manière très dynamique, jouant habilement avec les nombreux rebondissements pour aboutir à un final très subtil et surtout très cohérent avec l'Episode IV. Car c'est là que réside toute la force de cet album, établir le chaînon manquant entre la prélogie et la trilogie tout en respectant les fondamentaux. Le choix des personnages n'est d'ailleurs pas anodin. Il était nécessaire d'introduire de la nouveauté en la présence de Starkiller et de Juno Eclipse, pilote du Rogue Shadow, tout en mêlant les figures importantes de l'Empire avec Palpatine, son apprenti et celles en devenir de la futur Alliance Rebelle, le sénateur Bail Organa, sa fille Leia, Mon Mothma ou encore Garm Bel Iblis. Ces différents éléments jouent une partition parfaitement construite.
L'autre bonne surprise du Pouvoir de la Force est la partie graphique. Car dans ce domaine aussi, une large palette de styles a déjà été proposée et les réussites ont aussi fréquemment côtoyés le quelconque, voire le déplaisant. Brian Ching, que l'on retrouve également sur Star Wars – Chevaliers de l'Ancienne République, a su trouver le juste milieu pour illustrer cette histoire. Son trait, tout en finesse et très soigné, correspond au contexte souhaité par le scénariste pour illustrer cette histoire. Si les décors sont loin d'être sa priorité, les personnages, placés au coeur de l'action, bénéficient de toute son attention. L'esprit de la saga est bien présent au travers la fluidité de leurs mouvements et leurs combats. Bien sûr, certaines scènes trouvent leurs limites dans de simples cases comme celle où Starkiller empêche, grâce à la Force, un destroyer de s'écraser sur lui. L'effet est bien plus saisissant dans la démo du jeu.
En résumé, il faudrait bouder son plaisir pour ne pas reconnaître que cet album est une réussite.
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