Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Queen & Country 4. Opération: Storm Front

22/09/2008 16549 visiteurs 8.0/10 (3 notes)

Storm Front, le quatrième tome de la série d’espionnage de Greg Rucka, s’ouvre sur une tragédie. Ed Kittering est retrouvé mort dans son lit, dans un hôtel de Caracas où il menait une simple enquête de routine. Cause du décès ? Mort naturelle même si chacun peine à s’en convaincre comme à se défaire du poids de la culpabilité.
Culpabilité encore pour Paul Crocker, le directeur des opérations spéciales. Un homme d’affaires russe est kidnappé à Tsibilissi, une rançon est exigée et les autorités géorgiennes semblent compromises. Ce qui devait rester une affaire interne à cette ancienne république soviétique prend soudain une autre dimension. De vieux fantômes, d'anciens dossiers, ressurgissent au risque de causer la perte d'un nouvel agent (Voir le premier tome des dossiers déclassifiés).

Une fois encore, les héros de Queen & Country se trouvent plongés au cœur d’une brûlante actualité et la Géorgie de constituer leur nouveau terrain de jeu. Mais le véritable théâtre des opérations est ailleurs, dans la fosse, au sein même des bâtiments du MI-6. Rucka est un équilibriste et tout son talent réside dans sa capacité à ne jamais sacrifier les personnages au profit de l’action, à balancer entre la géopolitique, une fine compréhension de son sujet, et une caractérisation poussée de chacun des protagonistes. L’espion est aussi un simple employé, un fonctionnaire comme un autre, au service d’une lourde machinerie bureaucratique, où l’accident de travail mène parfois à une incapacité définitive. Le SIS (Secret Intelligence Service) est une administration lambda, avec ses pesanteurs, son inertie. Le service ne saurait tourner sans les petites mains qui s’y agitent et les rôles secondaires d’y occuper souvent la première place. Rucka brosse ainsi le portrait de Kate, l’assistante personnelle de Crocker, dont le poste est décrit, à plus d’un titre comme le plus difficile et le plus important. S’il est un pilier des services de renseignements, il n’est pas à chercher sur le terrain même si l’on y observe, effaré, une Tara Chace déterminée, au sang-froid et à la volonté hors du commun. Il y a du Katina Choovanski (Strangers in Paradise) dans ce petit bout de femme, le trait rond de Carla Speed McNeil partage, à cet égard, beaucoup d’affinités avec celui de Terry Moore.

La fosse, c’est aussi une famille, soudée mais dysfonctionnelle, où l’esprit de corps ne se résume pas à une figure de style. Rucka s’investit pleinement sans jamais céder à la facilité. Le ton est le bon. Chaque dialogue, chaque attitude, chaque mot sonne juste. Rien de factice ou de surjoué. Et le scénariste de s’attarder sur ces instants où l’équipe, souffrant la perte de l’un des siens, doit se reconstituer. Comme il est difficile d'accorder sa confiance au nouvel arrivant, de l’intégrer au sein de ce drame personnel ! La colère se mêle à la frustration, les sentiments à l’expertise.

McNeil livre une composition à la mesure des émotions ressenties. Les cernes, la fatigue, l’usure psychologique, autant d'éléments parfaitement retranscrits par le trait charbonneux, gras et épais, mi-réaliste, mi-cartoony de la dessinatrice. L’utilisation des hachures, la sobriété des noirs et blancs parachèvent cette impression. Mais ce qui sied à la description de la routine des bureaux peine parfois à retranscrire l’urgence du terrain. Le dessin un peu figé s’accommode avec plus de difficultés des scènes d’actions mais retrouve de sa superbe dès que le rythme s’apaise. McNeil livre ainsi de belles séquences intimistes et sa prestation n’a pas à rougir de la comparaison avec celles de ses prédécesseurs.

Complexité du monde, complexité des personnages, avec Queen & Country, Greg Rucka signe assurément son œuvre la plus personnelle et la plus aboutie.

>>> Lire la chronique du tome 2, Opération: Crystall Ball.

>>> Lire la chronique du tome 3, Opération: Blackwall.

>>> Lire la chronique du tome 5, Opération: Dandelion.

>>> Lire aussi la chronique du premier tome des dossiers déclassifiés.

Par D. Lemétayer
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

Queen & Country
4. Opération: Storm Front

  • Currently 4.28/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.3/5 (36 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.