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'Héritage Arkanien, vaisseau amiral du seigneur Adasca, est sur le point d'accueillir une rencontre au sommet qui pourrait être décisive dans le conflit opposant les Mandaloriens et la République. L'enjeu est de taille puisqu'il s'agit, pour le vainqueur de ce marché, de prendre le contrôle des Exorgoths, ces vers gigantesques avalant tout sur leur passage. Que ce soit les Mandaloriens, les représentants de la République ou encore l'émissaire Jedi, tous ont une idée de ce qu'ils pourraient faire avec cette arme absolue. C'est compter sans la ténacité et le courage de Zayne, Jaraël ou Campeur, qui, chacun à leur manière et pour des raisons différentes, vont tout mettre en œuvre afin de faire échouer le plan démoniaque orchestré par le seigneur Arkanien.
Ce quatrième volume de la série Star Wars – Chevaliers de l'Ancienne République comprend, dans sa première partie, la fin du récit consacré aux Arkaniens (Daze Of Hate, reprenant les parutions 19 à 21 éditées chez Dark Horse) et dans la seconde, le retour de Zayne sur Taris (Knights of Suffering, reprenant les numéros 22 à 24).
Le mélange de ces deux histoires, d'une qualité inégale, explique l'impression mitigée laissée par leur lecture. L'aventure arkanienne, pause dans la quête de vérité menée par Zayne pour prouver son innocence, était bien amenée et construite de manière à entretenir le suspense. Pourtant, une fois le plan du seigneur Adasca dévoilé, ce dernier s'avèrant finalement peu réaliste s'il devait aboutir, l'ensemble perd de sa saveur. Jours de Haine n'est, toutefois, pas dénué d'intérêt, car il voit se jouer une partie à huis clos où toutes les pièces de l'échiquier ont leur importance. De simples pions peuvent inverser le cours de la partie. L'apparition de Lucien Draay, ancien maître du padawan déchu, permet de rétablir le lien avec l'intrigue principale et d'assurer la transition avec le récit suivant. L'arrivée de Bong Dazo au dessin se révèle décevante. L'ensemble, de facture correcte, reste très en deçà des productions des auteurs l'ayant précédé sur la série. A trop user de plans rapprochés, il dénature le récit et peine à maintenir un niveau constant dans l'expression des personnages. Les pages paraissent trop lourdes et souffrent du manque de plans larges pour donner de l'air aux planches.
La deuxième partie de l'album, nettement meilleure, est consacrée au retour du jeune padawan sur Taris, où il retrouve Gryph mué en chef de la résistance. Ce retour à l'intrigue principale permet au scénario de retrouver son élan et de renouer avec le succès du début et l'apparition de la menace Sith. Depuis ces évènements, la situation a bien changé, la planète est désormais aux mains des Mandaloriens. Pourtant, Zayne et son acolyte à l'humour corrosif ne sont plus seuls dans leur combat. A leurs côtés sont présents les amis rencontrés lors de leur périple, qu'il s'agisse de la belle Jaraël ou de l'énigmatique guerrier Mandalorien Rohlan. Zayne se retrouve confronté aux êtres chers qu'il a quittés en laissant l'image d'un homme coupable. Ce retour aux sources opéré par Miller est très rythmé, accompagné d'un découpage nerveux illustrant parfaitement la situation tendue entre l'occupant et les résistants. Le suspense est bien dosé et les rebondissements se succèdent. Le dessin de Dustin Weaver est très soigné et regorge de détails, aussi bien dans les costumes que dans l'architecture. Cette qualité est digne de l'esprit de la saga car elle sait dépeindre des scènes aussi variées que des combats de rue, des courses de speeders et bien sûr un très beau duel au sabre laser.
Malgré une première partie plus poussive en raison du développement peu enthousiasmant de cette intrigue secondaire, ce quatrième volet retrouve tout son souffle et continue d'installer cette série parmi l'une des meilleurs de l'Univers Etendu. Il faudra patienter un peu pour lire la suite et voir l'intrigue s'étoffer, avec notamment avec le très attendu cross-over Vector.
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