O
di jouit d’une faculté rare : celle de pouvoir s’échapper, où qu’elle se trouve, quel que soit le moment, pour rejoindre des mondes oniriques où évènements inattendus et créatures extraordinaires l’attendent.
Les qualités de Sergio Garcia pour briller sur les terrains de l’expérimentation (Les trois chemins, avec L. Trondheim) et des mondes imaginaires (Dexter London avec Leo) étaient déjà connues. Avec Odi’s blog, il réalise, en compagnie de son épouse Lola Moral déjà présente précédemment à ses côtés en qualité de coloriste, une nouvelle synthèse de ses talents pour jouer la carte de l’onirisme. Le temps de courtes histoires déclinées l’espace d’une à quatre pages, son héroïne se voit offrir de fantastiques voyages selon un canevas qui, pourtant systématiquement reconduit, ne semble jamais répétitif : une situation banale du quotidien comme point de départ, des éléments du décor qui se transforment, une position dont il faut se sortir, une issue heureuse. Immuable schéma assorti d’une contrainte supplémentaire : l'absence de dialogue. Ce qui n’empêche pas quelques clins d’œil jamais pesants au passage (Le mort aux trousses, Le magicien d’Oz, Le joueur de flute…). Une composition à apprécier par petites gorgées, légère, aérienne, poétique, inventive. Qu’ajouter d’autre ?
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