L
e domaine d'Hatcliff est sur le point de livrer tous ses secrets. Emilie est partie à la recherche de son ancêtre, en compagnie de Bran, Nancy et Jenkins, tous prisonniers d'une bulle temporelle. Pendant ce temps, Arkhos, l'exilé, tente d'échapper à celle qui semble tirer toutes les ficelles, l'Arcane. Leurs destins sont étroitement liés et une ultime confrontation va décider de leur sort mais aussi de celui de la planète Terre.
Dernier tome d'une série entamée en 2002, l'Arcane met fin à l'aventure extraordinaire d'une jeune parisienne partie à la recherche d'un vieil oncle disparu. Si toutes les réponses attendues sont données à la fin de l'album, Florence Magnin se montre particulièrement exigeante envers son lecteur. Il va sans dire qu'une relecture attentive des quatre premiers opus est nécessaire afin d'entrevoir la possibilité de saisir toutes les subtilités d'un scénario qui s'est fortement complexifié au fil des pages. Si la trame de l'histoire est claire, le mélange des genres peut, en revanche, surprendre. Il faut en effet oser associer, dans une même série, science-fiction, fantastique, mondes féériques, récits oniriques... Un peu comme s'il fallait imaginer le résultat d'un amalgame entre Le parlement des fées de John Crowley, Imagica de Clive Barker et, pourquoi pas, le Cycle des princes d'Ambre de Roger Zelazny, dont Magnin fut une remarquable illustratrice pour les éditions Denoël.
Et pourtant, le dessin vaut à lui seul le coup d'œil. Les décors, superbes, et les paysages, magnifiques, sont une invitation permanente à la rêverie et au merveilleux. Quant aux personnages, ils s'intègrent parfaitement à l'univers de l'auteure. L'Héritage d'Emilie est avant tout une série qui s'admire, qui se découvre comme le serait un livre d'images, quelques croquis et esquisses terminant d'ailleurs cet ultime tome de 62 planches.
C'est aussi le premier scénario concocté par Florence Magnin, ce qui appelle forcément une dose de clémence. Car il serait dommage de passer outre le talent d'une artiste capable d'emmener avec elle chaque lecteur un tant soit peu sensible aux charmes d'une histoire merveilleuse. A condition, toutefois, de ne pas le noyer dans un récit si dense, voire confus, qu'elle courre alors le risque d'en perdre quelques uns dans ses forêts enchantées.
Lire la chronique du tome 3
Lire la chronique du tome 4
Déjà que l'histoire d'Émilie et de son héritage était compliquée, un nouveau personnage apparait avec l'Arcane qui apparemment tire les ficelles en essayant de se venger d'Arkhos. Mais finalement chacun accomplira son destin.
Honnêtement j'ai fini par ne plus chercher à comprendre et me suis contenté de plonger dans le magnifique univers dessiné par Florence Magnin. Cette série est une véritable œuvre d'art graphique qui rattrape un scénario qui pour ma part n'arrive pas à me passionner mais c'est une question de gout, je n'aime pas les histoires fantastiques.
Mais cette série restera un bel objet de ma collection.