2067 : l’Occident en est convaincu, le gigantesque cataclysme qui a ravagé la Terre est dû à la chute d’un météore géant… Mais de l’autre côté du globe, au Japon, la réalité est toute autre pour le groupe de survivants qui a recueilli Scalp. Animés par l’esprit glorieux des anciens samouraïs, ils ont choisi de combattre, par le sabre, l’invasion de hordes sanguinaires venues conquérir notre Monde.
Avant de se voir confier la destinée graphique de Kookaburra, Nicolas Mitric avait réalisé Arkeod chez Soleil. Scalp est un des personnages secondaires les plus énigmatiques de cette saga encore inachevée à ce jour. À la manière d’un Kookaburra Universe, il nous dévoile ses origines dans La Voie du Silence, une série parallèle prévue en deux tomes.
La première partie de ce diptyque, Aube Ardente, nous conte une histoire de science-fiction assez classique. Le monde, en ruine, est envahi par des espèces venues d’une autre planète, tandis que les survivants de l’apocalypse cherchent à se procurer de quoi se nourrir tout en tuant ces extra-terrestres. Présentée comme cela, on s’attend à une banale histoire à peine divertissante… et l’on se trompe. Le parallèle fait entre Scalp et un grand samouraï de l’époque féodale, Masamura, est intéressant. Des flash-backs historiques ponctuent l’histoire et constituent plusieurs pauses dans l’intrigue principale. On suit donc avec attention le parcours de deux samouraïs aux actes et à la mentalité étrangement proches.
Pour mettre en images le passé de Scalp jusqu’à "La Voie du Silence", Mitric a fait appel à Grey, un dessinateur qui opère dans un style proche du sien. Les lecteurs d’Arkeod ou les aficionados de Kookaburra ne seront donc pas dépaysés ! Grey signant ici son premier album, on relève des erreurs de proportions et des visages changeants qui à la longue nuisent à la lecture, d'autant plus que les personnages sont assez nombreux et que leurs prénoms sont difficiles à retenir. On sent que le dessinateur cherche ses marques et qu'il possède donc une marge de progression pour le prochain tome. Les couleurs assez sombres de Besson et Bouet s'accordent avec l'atmosphère du récit mais on peux regretter un rendu "plastique" désagréable.
Ce premier tome remplit son rôle. Il divertit et intrigue assez pour donner envie de connaître la suite. Ceux qui ont lu Arkeod, qui débute 22 ans plus tard, connaissent l'état de Scalp, pour les autres ce sera une surprise à découvrir dans un Morne Crepuscule à paraître !
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