L
e 27 juillet 1804 à Paris, après discussion en conseil d'Etat, l'emblème de l'Empire est choisi : ce sera l'aigle. Les fils spirituels de Bonaparte se retrouvent à ses côtés dans la Grande Armée. Les fils de l'Aigle, ce sont eux ! Et parmi ceux-là, Morvan d’Andigny, jeune comte emporté par la folie révolutionnaire et impériale qui secoue la France en ce début de 19è siècle.
Peu après la défaite des troupes de Napoléon en Egypte, le jeune lieutenant Morvan D’Andigny est parvenu à rejoindre la France. A Marseille, il y retrouve son amour de jeunesse, Capucine, transformée en galante Anastasia. Mais ce n’est pas la seule surprise qui l’attend : de retour dans son régiment, des officiers l'accusent d'avoir assassiné son capitaine...
Rééditée pour la troisième fois, cette série peu connue de 1985 ne se focalise pas sur une intrigue générale mais constitue plutôt d'une suite inimterrompue d'aventures pour Morvan et Capucine, leur relation ambiguë servant de fil conducteur à la série. A travers leurs différentes péripéties, c’est toute la tragédie révolutionnaire et l’épopée napoléonienne qui s’étalent devant les yeux du lecteur à la fois ébahis, horrifiés mais aussi fascinés. Le manque d’intrigue principale ne nuit en aucun cas à la qualité des albums (et de celui-ci en particulier) : entre un procès en cour martiale et la reprise de son fief à des maraudeurs, Morvan d’Andigny et ses compagnons ont fort à faire. Ballottés par un destin capricieux et un dessein supérieur, nos héros n’ont d’autres choix que de serrer les dents et d’avancer.
Si l’histoire et la description de l’époque sont les points forts de cet album, il n’en va pas de même pour le dessin: celui-ci a malheureusement assez mal vieilli et le manque de détails fait aujourd’hui pâle figure avec les canons du genre en vigueur à l’heure actuelle.
Les Fils de l’Aigle est donc une bonne série historique souffrant d’un graphisme un peu vieillot mais qui ravira les fans de la période napoléonienne.
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