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moureux du luxe, le professeur Harding met à profit ses connaissances scientifiques pour voyager dans le temps et rencontrer les plus grands peintres du passé. Ces voyages n'ont rien de philanthropiques, son but est d'acquérir à moindre coût les toiles les plus renommées pour faire fortune chez Sotheby's. Malheureusement, ses expéditions se soldent plus souvent par des bouleversements temporels que par des plus-values financières.
L'humour est loin d'être absent pour cette nouvelle série du tandem Adam (Game Over) et Midam (Kid Paddle, Game Over). Constitué de quatre récits, ce premier tome de Harding was here revisite des périodes méconnues de la vie de peintres célèbres. Les interventions du professeur adoucissent la dureté de l'histoire, souvent dramatique à l'origine, de certains tableaux célèbres. Chaque toile est reproduite en fin de chapitre ponctuant ainsi les saynètes de réalisme et agrémentant la compréhension des "intrigues".
Si l'humour est le carburant, le moteur est bien l'histoire de l'Art et sa vulgarisation une réalité. Adam et Midam offrent une vision ludique des difficultés rencontrées par des artistes souvent maudits ou malmenés par un entourage peu enclin à favoriser l'expression artistique. Au menu, Van Gogh d'Auvers-sur-Oise aux mines de charbon belges, Rembrandt endetté aux prises avec les surveillants du consistoire d'Amsterdam, Lorenzo Lotto et son manque d'inspiration, et enfin le secret de la peinture à l'huile de Nicolaes van Galen. Des moments peu connus mais historiquement authentiques et pour lesquels l'interférence temporelle sert de révélateur.
Les gags ne sont jamais trop appuyés, et si les paradoxes engendrés par les incursions du professeur ne sont pas tous très crédibles, le dessin humoristico-réaliste donne le ton : se faire plaisir et traiter d'un sujet rare en bande dessinée sans pour cela être dans l'exactitude scientifique.
Le pari est tenu pour les deux auteurs, Harding was Here est une habile alchimie mêlant aventure, science-fiction, humour et culture. Un premier album plaisant à défaut d'être indispensable.
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Le concept de retourner dans le passé pour acquérir des œuvres de grands peintres est séduisant, mais comme dirait Doc, « attention de ne pas changer le continuum espace-temps ». C'est sympa, mais sans plus.
C'est une bonne idée qui est exploitée dans cette nouvelle série artistique et mi-fantastique. Harding était là. Tout la question est de savoir quand. Le voyage dans le temps n'est qu'un prétexte à vivre quatre petites histoires originales avec des peintres plus ou moins célèbres.
L'idée exploitée au départ n'est pas nouvelle. Si on se souvient de la trilogie "Retour vers le futur", il était question de se servir d'un almanach qui donnait le résultat des courses ce qui présentait bien des avantages si on pouvait remonter dans le temps. Ici, il est question de tableaux de maîtres à acquérir pour pouvoir les revendre des millions dans les ventes aux enchères de Sotheby's. Qui se souvient que Van Gogh était pauvre et que ses toiles ne valaient absolument rien ?
La série prend une tournure humoristique alors que la fin s'avère plutôt dramatique. Du coup, on en retire un certain malaise. On sait que cette aventure va se poursuivre mais on se demande comment.
Je voudrais également faire remarquer que Midam qui est très connu pour sa série Kid Paddle et Game Over sort un peu des sentiers battus et j'applaudis cet exploit. Voilà un auteur qui sait se renouveler. Une bonne surprise donc.
Quel dommage d'avoir arrêté cette série avec ce tome 1 qui était d'une telle originalité et réussite. Certaines séries durent trop... Celle ci restera un regret pour moi de l'avoir vu mourir après un unique tome
Un concept de malade qui n'aura pas de suite (source : Adam). C'est vraiment, vraiment dommage ! Du gâchis pur et simple comme on en voit souvent chez Soleil.
Une bd sympathique qui nous fait voyager dans le temps avec beaucoup d'humour.
Un dessin qui me plaît beaucoup.
En résumé un agréable moment de lecture.
Ma note : 16/20
Je l'ai relu ce matin... On attend vraiment la suite, Adam, Midam si vous m'entendez... Dépêchez-vous, quasiment quatre ans, c'est trop long...
Tordre l’HISTOIRE pour en faire une histoire, un bon scénario, a souvent été utilisé en BD. Mais le faire en « retombant sur ses pattes », ça c’est la marque d’un grand scénariste ! Cela nécessite inventivité, documentation et rigueur. Si en plus le scénario est soutenu par un dessin lisible et maîtrisé comme celui d’Adam, cela abouti à une bonne BD. Moi j’ai été accroché par « Harding was here ». A votre tour de vous faire plaisir si vous ne connaissez pas cet album.