Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

1890

14/07/2008 9411 visiteurs 8.0/10 (1 note)

Q uels points communs peut-il exister entre le célèbre Buffalo Bill et Domenico Tiburzi, sorte de Robin des Bois transalpin ? A priori aucun. Pourtant, une rencontre improbable eut lieu entre ces deux hommes, à Rome, en 1890. Un moment de grâce réunissant deux légendes vivantes, immortalisé par une photo qui suscita bien des convoitises. 1890 raconte l'histoire de ces deux héros sur le déclin symbolisant la fin d'une époque, celle des indiens et des bandits de grand chemin.

D'un côté, William Frederic Cody, dit Buffalo Bill, figure emblématique de l'ouest américain. Ancien soldat, il monta à la fin du 19ème siècle un immense spectacle, grandeur nature, qui fit le tour du monde. Captures de bisons, affrontements entre sioux et cow-boys, attaques de diligences, le genre d'attractions qui plaisaient énormément et qui préfigurait le mythe du Far West, développé quelques années plus tard par l'intermédiaire du 7ème art. Derrière la vedette se cache néanmoins l'ombre d'un homme qui a lui aussi participé aux guerres indiennes, sonnant le glas de tout un peuple. Au crépuscule de sa vie, les remords apparaissent. Vient le temps de la rédemption, du désir de sauver ce qui peut encore l'être. Mais n'est-il pas trop tard ?

De l'autre, Domenico Tiburzi, dit Domenichino, éminemment connu en Italie, notamment dans la Maremme, terre de brigands et de dresseurs de chevaux, les butteri. D'aucuns le considèrent comme un terrible meurtrier, un vulgaire assassin sans scrupule tuant sans logique apparente. D'autres, au contraire, adulent ce bandit au grand cœur qui détrousse les plus riches pour donner aux plus pauvres. Depuis son évasion de prison, en 1872, sa vie n'a été qu'une fuite. Un personnage attachant pour les nantis, mais affreusement gênant pour les notables de la région qui craignaient autant pour leur portefeuilles que pour leur réputation. Son dernier vœu est de surtout ne jamais être découvert par la police, lui qui a pendant des années réussi à cacher son visage.

Un visage qui apparut, à son insu, sur un cliché, un jour de 1890. A ses côtés, Buffalo Bill. Une rencontre qui aurait dû être magique, détonante, presque irréelle. Pourtant, c'est l'incompréhension qui pris le dessus. L'incompréhension de deux langages, mais aussi celle d'une différence notable de traitement. L'étranger acclamé, l'italien pourchassé sur ses terres. Et qui est le pire assassin des deux ?

Francesco Ripoli raconte brillamment cette histoire, l'une de celles qui reste inscrite en mémoire longtemps après avoir refermé l'album. Il propose un habile mélange de genres, navigant entre aventure humaine et récit historique. Les transitions d'un personnage à l'autre sont naturelles, jamais gratuites et souvent symboliques. La photo, par exemple, l'un des seuls éléments de fiction, est à ce titre un véritable révélateur de l'imagination de l'auteur.

Le noir et blanc sied parfaitement à l'ambiance et donne un côté vieillot très agréable, une sensation étrange de regarder des diapositives venues d'un autre âge. Mais pas seulement. Car le dessin retranscrit aussi avec brio le défi lancé par les butteri aux cow-boys sur le dressage des chevaux, l'un des moments-clés de l'album. Les cases sont d'un réalisme frappant et décrivent admirablement l'affrontement de l'homme et de l'animal. Le trait, souvent lâché, se fait plus précis quand il s'agit de détailler un visage, buriné par le temps et marqué par le repentir. On peut presque lire, dans le regard de Buffalo Bill, toute la honte qui le submerge quand il repense aux nombreuses vies qu'il a volées, loin de Rome, dans l'ouest américain.

Quelques pages très instructives sur les différents protagonistes achèvent de rendre l'album passionnant. Sculpteur, peintre, dessinateur, Francesco Ripoli est un touche-à-tout pourtant novice dans le domaine de la bande dessinée, 1890 étant seulement son deuxième ouvrage. La collection "Quadrants" a mis les petits plats dans les grands en proposant une fort jolie maquette, rappelant d'ailleurs celles des éditions Futuropolis. Ceci étant une attention tout à fait légitime, il est vrai, pour un récit de cette qualité.

Par L. Gianati
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

1890

  • Currently 2.78/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 2.8/5 (23 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 25/11/2020 à 11:18:29

    C'est une oeuvre assez intéressante puisqu'elle fait se rencontrer deux personnages charismatiques : Buffalo Bill et Domenico Tiburzi. Il est vrai que je ne connaissais pas du tout le second qui est un bandit ayant joui d'une grande popularité en Italie car insaisissable malgré les pièges tendus par les Autorités.

    L'un s'est rendu célèbre en ayant contribué à la légende du Far West et l'autre par son côté Robin des bois. Au final, ces deux hommes étaient presque pareils. Pourtant, l'un a connu la gloire au travers d'un spectacle digne de ce nom et encore joué actuellement et l'autre la mort par exécution avec un semi-enterrement.

    L'auteur va bâtir toute une fiction autour d'une improbable rencontre liée au hasard. Cette rencontre sera furtive mais marquée par une photographie qui va prendre toute son importance. J'ai aimé cette intrigue ainsi que ce récit. Pour autant, le trait en noir et blanc qui généralement me plaît, ne m'a pas convaincu cette fois-ci car trop imprécis. Cela reste une belle découverte.