Ring Circus 4. Les Révoltés

S uite et fin du périple de la troupe du Ring Circus partie pour la Ruskovie. Le voyage d'Anthonin, Jérold, Blanche, Lilas et bien entendu Géraldine touche à sa fin. Mais que leur réserve encore leur mystérieux guide Lunaire ?

Loin des polars noirs dont il s'est fait le spécialiste, David Chauvel s'est ici lancé dans une histoire drôle, pleine de fraîcheur et d'émotion, aux personnages particulièrement attachants. C'est avec beaucoup d'impatience que l'on attendait la fin de cette œuvre atypique.

Le dessin de Cyril Pedrosa est toujours un des atouts majeurs de la série. Son trait, influencé par son expérience dans le monde de l'animation, déborde d'expressivité et de dynamisme : c'est un régal ! Quant aux couleurs, si le passage à l'infographie est au premier abord déroutant, Araldi a fait un travail remarquable et réussi lui aussi un tour de maître.

En revanche, côté scénario, la tournure que prennent les évènements dans cette conclusion est totalement inattendue, déstabilisante et pour le moins frustrante. Les tomes précédents laissaient plusieurs questions en attente : quel mystère se cache derrière Lunaire ? Quel lien a-t-il avec la Ruskovie ? Pourquoi a-t-il fait appel au Ring Circus ? Mais surtout pourquoi a-t-il eu autant la main mise sur le destin de la troupe et en particulier celui de Jérold ? Autant d'interrogations qui malheureusement ne trouvent pas de réponses ici. «Tout ça pour ça !» Voilà les premiers mots qui viennent à l'esprit en refermant cet album. Mais où David Chauvel a-t-il eu voulu en venir, lui qui nous avait jusqu'alors habitué à très bien finir ses histoires ?

Les Révoltés est en définitive décevant. Cependant, cela n'enlève rien à la qualité des premiers tomes et cette série, du fait de son originalité et l'émotion qui s'en dégage, reste à lire.