A
percevant un aveugle parmi la foule, la jeune Haruka Tôyama s’échappe de la voiture où une bande de yakuzas la séquestre. Après avoir rattrapé le mystérieux passant, elle le supplie de lui venir en aide et de la protéger jusqu’à ce que la mort les sépare. L’homme, Mamoru Hijikata, accepte. Ce qui était un test destiné à éprouver le matériel qu’il utilise pour se déplacer avec précision malgré sa cécité se transforme alors en combat réel, sous la surveillance de son coéquipier et de celle des membres de Elements Network, une association de citoyens et scientifiques qui entend rendre la justice là où la police a failli. Doué pour manier le katana, Mamoru vient sans peine à bout des bandits. Mais cet exploit entraîne le courroux du patron d’Ex-Solid qui veut s'emparer du don de prémonition d’Haruka à des fins douteuses. Une chasse à l’homme commence, tandis qu’un évènement important se prépare en coulisses.
Mélangez l’idée du sabreur aveugle de Zatoichi avec le thème de la justice rendue par une entité extérieure afin d’éradiquer le mal de Death Note, et vous aurez un aperçu (très) sommaire du scénario de Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Evidemment, l’intrigue ne s’arrête pas à ces deux éléments mais les accompagne de quelques autres ingrédients qui rendent cette nouvelle série fort accrocheuse. Tout d’abord, l’ensemble des protagonistes se révèle intéressant et le rôle de chacun s’esquisse avec netteté dans ce premier volume. Si Mamoru, dont on devine le lourd passé, apparaît comme le héros incontestable, Haruka n’est en rien une potiche secourue in extremis. Au contraire, elle constitue le pivot de l’intrigue en raison de son don qui attise les convoitises, aussi bien chez l’adversaire qu’au sein du groupe de vigilance Elements Network. Par ailleurs, les autres personnages ne manquent pas non plus de charisme, que ce soit Igawa, le cynique lieutenant yakuza, ou encore l’inspecteur Genda qui semble en savoir long sur Mamoru. En outre, l’histoire conçue par Hiroshi Takashige ne connaît aucun temps mort, les scènes d’action et de combat s’enchaînant les unes après les autres et régalant le lecteur des prouesses du héros, véritable samouraï moderne. Quant au dessin de Double-S, il est typique du genre. Soigné, le graphisme pâtit cependant de quelques approximations et d’un certain statisme, vite oubliés grâce au rythme trépidant et à l’impression d’être immergé dans un bon film de gangsters.
Un début convaincant pour Jusqu’à ce que la mort nous sépare, même sans bouleverser le genre. A suivre.
Un manga trés prenant avec de superbes graphismes.
L'histoire ?
Il s'agit dans un premier temps d'une jeune fille qui peut prédire le futur, fuyant ses agresseurs en se jettant dans les bras d'un aveugle.
Hors cet aveugle se trouve être un combatant hors paire, il "voit" grâce à ses lunettes de soleil truffées de capteurs, guider par son ami expert en informatique.Son arme est un sabre à la lame si fine qu'il peut tout trancher.