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uelle stupeur pour Arthur, dix ans, quand il apprend qu’il n’est pas le fils de ses parents mais qu’il leur a été confié par un dénommé Myrdinn ! Obligé de suivre ce vieux mage dans sa maison-arbre au centre d’une clairière, le garçon découvre un monde étrange qui s’avère pourtant vaguement familier. Accompagné de son fidèle rongeur, Quack, il explore ces nouveaux lieux et entraperçoit deux lutins. Myrdinn lui explique alors que ceux-ci sont à la recherche de leur roi, dont la disparition a plongé les siens dans un profond sommeil. Arthur part alors en quête de ce royaume enchanté au cœur de la forêt.
Le secret des lutins s’adresse au jeune public et n’aura aucun mal à attirer son attention car l’histoire conçue par Albern mêle harmonieusement réminiscences de la légende arthurienne et modernité. En effet, le héros ressemble aux enfants d’aujourd’hui et ne refuse pas quelques heures passées devant l’écran de son PC pour avancer dans ses jeux vidéo. D’ailleurs, l’univers qui s’ouvre à lui ressemble fort à son jeu favori et les épreuves qu’il doit surmonter suivent le même schéma que dans ce dernier. L’informatique est également présente dans de petits détails distillés ça et là dans le décor, comme cet ordinateur en pierre qui trône dans une des salles de la demeure de Myrdinn. Outre cet aspect technologique, tout un monde fabuleux, issu des contes, s’ouvre au jeune lectorat dans cette quête initiatique amenant Arthur à trouver sa véritable place. L’inévitable magicien qui se transforme en hibou, les lutins bavards et les animaux doués de parole sont donc de la partie et peuplent agréablement un récit qui s’avère néanmoins fort banal. Du moins pour un adulte qui imagine aisément le dénouement, mais qui réservera peut-être quelques surprises à nos chères têtes blondes car le fameux secret préservé par Pucky et Miteil n’est dévoilé qu’à la toute fin de l’histoire. Toutefois, la vraie force de cet album réside dans le graphisme de Tatiana Domas (Téo aux éditions Delcourt). L’œil se régale de son trait ainsi que de ses couleurs douces et chaudes qui confèrent vivacité et naturel à son dessin. D’un roux flamboyant, les écureuils de la planche 24 ne le cèdent en rien aux costumes bariolés des lutins, tandis que les teintes changeantes – grisées, orangées, bleues foncées – des cieux rendent particulièrement bien les différents lieux et moments de la journée.
Sans s'élever au niveau des albums-références, Le Secret des lutins se lit avec beaucoup de plaisir, en particulier grâce au travail de la dessinatrice. A découvrir.
Arthur est un garçon moderne comme les autres qui joue sur sa console de jeux vidéo. Pour autant, il va vite s’apercevoir qu’il possède certains dons. Son destin va vite être différent des garçons de son âge.
Je retiens une lecture jeunesse plutôt agréable mais finalement assez fade pour un adulte. Cet album est en revanche résolument dénué d'originalité même si l’idée d’un Arthur nouvelle génération peut apparaître comme révolutionnaire.
Certes, il y a un graphisme assez avenant avec des personnages globalement bien dessinés et plein de détails au niveau des décors. Cependant, le scénario s’est révélé assez mièvre et assez linéaire.
En effet, c’est presque un concentré de récit qui aurait pu s’étaler sur plusieurs tomes et être un peu plus développé. L’ensemble reste quand même très naïf.
Je pense que cela plaira aux plus jeunes des lecteurs qui pourront y trouver leur compte.