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u rififi à Saint-Tropez… la comtesse Volodine, jeune et belle épouse d’un vieux comte slave, fait appel à Tony Corso, le « privé de la jet-set », pour retrouver son amant d’un soir qui a disparu avec une valise de billets. Escorté par un colosse tchétchène muet, il devra composer avec le milieu local et aussi avec de mystérieux gangsters sans scrupules issus de l’Europe de l’Est.
Yacht + valises de billet + privé beau gosse + belles filles + Saint-Tropez : tous les ingrédients sont réunis pour publier le nanar de l’année, une sorte de Largo Winch à la sauce Max Pecas (célèbre réalisateur du cultissime mon curé chez les nudistes ). Mais contre toute attente, Olivier Berlion, connu pour des séries moins clinquantes comme Cœur Tam Tam ou le Cadet des Soupetard, réussit à transformer ce synopsis effrayant en un bon polar, efficace et bien mené.
A l’image des blockbusters dont Hollywood s’est fait une spécialité pour chaque été, Berlion joue à fond la carte du divertissement avec un scénario qui fait la part belle à l’action. Si les situations sont le plus souvent simplistes et sans originalité, elles tiennent sans problème le lecteur en haleine d’un bout à l’autre de l’album, et Berlion réussit à ne jamais sombrer dans le vulgaire. Le graphisme n’y est pas pour rien, particulièrement soigné, avec un décor de rêve et des personnages particulièrement bien réalisés.
Vous l’aurez compris, Tony Corso n’est pas le chef d’œuvre de la décennie. Mais c’est l’été, et voilà une BD qui tombe à point nommé pour s’évader un peu de la grisaille qui nous entoure !
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