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écidément, s’il y contribue amplement, l’argent ne fait pas le bonheur. Mademoiselle Louise en sait quelque chose. Couverte de cadeaux tous plus onéreux les uns que les autres par un père toujours absent, la fillette se morfond dans son immense domaine et aimerait bien un peu de compagnie. Les incursions de Richard, son jeune voisin pauvre, les balades inhabituelles avec son nouveau chauffeur et l'arrivée d'un poney sont autant de distractions qui la sortent de son cocon trop douillet.
Après la réédition du tome 1 et le lancement d’un troisième volet inédit, il aura fallu attendre presque un an pour que le deuxième album des aventures de l’enfant espiègle et richissime reparaisse dans la collection Punaise des éditions Dupuis. C’est avec plaisir que le lecteur retrouve les saynètes qui montrent les mille et uns petits tracas et facéties de Louise comme de son entourage. Acheter une bouteille de lait donne lieu, par exemple, à toute une traversée de l’immense maison avant d’atteindre les tirelires rangées dans le coffre-fort. Le microclimat tropical mis en place autour de la piscine est délaissé pour une promenade sous la pluie avec Richard. Et quand le poney est amené dans la chambre au nez et à la barbe de Millie, la nourrice, il se trouve que c’est le soir où Dédé-la-Veine, as du kidnapping – du moins aimerait-il bien ! – a décidé d’enlever la fortunée fillette. Grâce à une galerie de personnages secondaires aussi attachants qu’amusants, les gags, simples mais aux chutes efficaces, se lisent avec plaisir. Le ton est frais et léger, s’accordant bien avec la gentille naïveté de l’héroïne et conférant à la série une saveur pleine de charme.
Le trait d’André Geerts, dans le style rond cher à Dupuis, est en adéquation avec l’ensemble et ne manque pas de faire naître un brin de nostalgie chez les lecteurs adultes. Les enfants eux, seront contents de suivre les tribulations d’une gamine sympathique et pleine de répondant.
>>> Lire la chronique du tome 1 de Mademoiselle Louise
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