L
e Surfeur d’argent se meurt. Naguère conférée par Galactus le dévoreur de monde, la force qui l’a préservé des rayonnements cosmiques pendant tant d’années, s’épuise. De Red Richards au professeur Xavier, de Magnéto à Stephen Strange, tous s’y sont cassé les dents mais le diagnostic est sans appel. Norrin Radd entame un ultime périple vers Zenn-la, sa planète natale. Ainsi s’achève le chemin de croix du plus tragique des héros de l’univers Marvel.
Pour conter les dernières heures de ce « Jésus Cosmique », il ne fallait rien de moins qu’un poème lyrique, une longue plainte, une élégie. Quant à l’office, qui de mieux placer pour prononcer l’oraison funèbre d’un surfeur céleste en bout de course qu’un scénariste en perte de vitesse ? La Maison des idées sait y faire. Ordonné Grand Prêtre, Joe Michaël Straczynski (Rising Stars, Midnight Nation) s’acquitte du service liturgique avec un terrible pathos. A souligner la singularité du héraut de Galactus, à tenter de le métamorphoser, à sublimer sa vie affective et son expérience, Straczynski semble pris d’une transe messianique et le cantique rythmant l’intitulé des chapitres est des plus éprouvants. Kyrie, le chapitre introductif, souligne laborieusement le début de la messe. Puis, de Sanctus, principal chant d’adoration de la religion catholique, à Agnus Dei, dédié à la victime sacrificielle vouée à expier les péchés du monde, en passant par le couplet du Benedictus, rien ne sera épargné de ce délire christique larmoyant. A moins que Marvel ne se ménage de la sorte une habile porte de sortie. Depuis les mises en scène de la mort de Superman et de Captain America, le lecteur de comics se lassait peut-être du recours systématique au subterfuge du Deus ex Machina. Une résurrection et le tour est joué ! Alléluia !
Se revendiquant de Raphaël, de Léonard de Vinci et de Michel-Ange (si, si), Esad Ribic (Loki, X-men) se devait de magnifier la prose laborieuse de son compère. Les planches décrivant l’infinité du vide spatial invitent à la contemplation et constituent souvent de superbes fresques exhortant probablement au recueillement. En revanche, les scènes resserrées, convoquant des personnages secondaires, souffrent de l’absence d’encrage. Johnny Storm se voit ainsi affublé d’une mèche du plus mauvais effet et Mary Jane Watson en perd tout sex-appeal ! Le trait très figuratif de Ribic peine à s’accommoder des détails qui auraient pu donner un peu d’épaisseur et de souffle (divin...) à une histoire en manquant cruellement.
Le Surfeur d'argent n'en finit pas de mourir et le chroniqueur d’agoniser à son chevet. De quoi relancer le débat sur l'euthanasie ?
De superbes planches qui collent parfaitement au scénario, et encore plus au
personnage du Surfer d'Argent... Beaucoup de "pathos", mais Joe Michaël
Sctraczynski sait le distiller à merveille, et ça donne au final un très beau
comics crépusculaire sur la fin du Surfer d'Argent, emprunt de tristesse et de
mélancolie. Certes les auteurs en rajoute beaucoup dans les effets mais c'est
très efficace. Une très bonne lecture en somme (par contre dommage que
Panini ait choisit cette couverture, celle du numéro 1 était bien mieux adaptée,
parfaitement dans le ton du contenu).
les dessins sont superbes, tres different du style kirby,buscema, mais tout aussi personnel.quand a l'histoire....mettre fin aux aventures cosmiques du surfer d'argent me semble assez...inconscient.le surfer ne peut disparaitre du monde de marvel c'est un personnage bien trop important tout comme sont createur galactus.je dois dire que sa "mort" que les scenaristes on ecris ma semblé un peu illogique par rapport a ces pouvoirs...le surfer ne "pouvait" pas mourir comme "ça"..d'ou ma note tres moyenne..8/10 pour les dessins, 8/10 sur une partie du scenariot et 1/10 sur comme "ils" on vu sa mort..les fans de ce personnage comprendront ce que je veux dire.
Réquiem.
Cela annonce tout de suite le ton de l'album. Le parcours touche à sa fin et il faut faire des choix...
J'ai été snobé par le magnifique dessin de Ribic Esad. C'est grandiose, c'est beau. Les couleurs ne sont pas agressives ce qui va très bien avec ce triste scénario. Couleurs directes ou informatisées ?
Quant au scénario, on se laisse entrainer dans cette histoire.
Dommage, notre héros ne reviendra plus... ?
Monsieur Marvel a t-il réfléchi à cette triste conséquence.....