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James Healer 3. La montagne sacrée

21/06/2004 9950 visiteurs 4.7/10 (3 notes)

Fuyant la facilité d’une vie dorée dans les beaux quartiers d’Hollywood, Mary s’en va rejoindre la terre de ses ancêtres. Cette jeune Indienne est à la recherche de ses racines et tente de se rendre à la montagne sacrée, l’épine dorsale du monde selon la tradition de sa tribu d’origine.

Un détour par Las Vegas et ce pèlerinage tourne au drame.


Bien mené mais sans réelle surprise, cet album s’apparente à un road-movie sans originalité aucune, la trame étant tristement linéaire et le dénouement digne d’un vieux film de série Z. Le charme de l’héroïne constitue le seul attrait véritable de ce récit formaté qui dégage surtout une impression de banalité.

Laissons donc là l'intrigue principale de cet album dont l'intérêt est ailleurs : dans la personnalité de son personnage central. Ou du moins dans sa personnalité supposée. Qui est vraiment James Healer, nul ne le sait. Lui-même n’a pas vraiment de racines. Enfant abandonné après la mort violente de ses parents, il sera recueilli par une tribu indienne qui voit en lui la réincarnation d’Eagle Glance. Mais pourquoi ce dernier aurait-il choisi le corps d’un white skin pour poursuivre sa vie ici-bas ? Toujours est-il que James a vite développé des dons médiumniques qui font de lui un profiler avant l’heure qui met ses talents au service du Bien.

Grand loup solitaire et digne représentant de la sagesse indienne face à la violence de l’Occident, craint par les Indiens qui ne peuvent faire totalement confiance à un blanc et rejeté par les blancs pour ses liens avec les Indiens, James Healer frôlait la caricature dans les premiers tomes. Mais le personnage gagne en épaisseur. On le croyait individualiste et on lui découvre une compagne aimante. On le croyait inébranlable et on lui découvre un passé qui l’effraie. Il n’en est que plus crédible. Encore un petit effort et il finira par être attachant…

Ce troisième tome se présente donc comme une transition entre un premier diptyque sans grande envergure et une suite que l’on espère plus intéressante. En filigrane des différentes aventures que James connaîtra au fil des albums, c’est surtout son voyage intérieur et initiatique que nous suivrons avec intérêt. Qui était vraiment Eagle Glance ? Quelle est la véritable mission de James Healer ? Et pourquoi Crazy Horse ne cesse-t-il de lui apparaître en rêve ? Telles sont les questions qui devront trouver réponse par la suite pour rendre cette série plus palpitante. Un brin d’originalité serait également le bienvenu pour agrémenter les intrigues que Swolfs nous proposera dans les tomes suivants. C'est donc partagé entre l'espoir d'un avenir meilleur et la peur de voir la série se confiner dans la piètre qualité de ses débuts que se termine la lecture de cet album. Car, malheureusement, ces points positifs ne sont ici qu'effleurés et ne permettent pas encore à la série de tracer une croix sur son passé peu glorieux.

Au niveau du dessin, le progrès est certain. Le trait de De Vita s’affine d’album en album, nul doute que sa participation au Décalogue lui aura été profitable. Accompagné d’une mise en couleurs elle aussi plus convaincante, il nous permet d’avoir des planches d’une grande qualité. Les paysages qui parsèment le récit, par exemple, sont très réussis. Le découpage des planches est lui aussi mieux maîtrisé et facilite grandement la lecture. Dans la veine réaliste, De Vita est donc certainement un auteur à suivre et il serait bon de le voir prochainement s’atteler à un projet plus ambitieux. Il ne lui reste plus qu’à soigner ses couvertures qui, pour le moment, donnent à la série un air de seconde zone peu engageant (à l'image de son contenu?).

En conclusion, disons qu’il s’agit ici d’un tome parsemé de défauts mais plein de promesses qui ne demandent qu'à se concrétiser et qui, s’il n’était l’excellent Capricorne, pourraient bien faire de James Healer la série la plus intéressante de la collection Troisième Vague. La valeur d'une telle référence sera laissée à l'appréciation de chacun...

Par D. Wesel
Moyenne des chroniqueurs
4.7

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