D
ans la tourmente de la guerre temporelle qui sévit en 2054, le Yumihari poursuit sa route pour prêter main-forte à toute personne égarée au milieu du chaos. Le navire devient la cible de créatures géantes qui l’attaquent sous l’eau. Après s’être débarrassé de ces agresseurs amphibies et avoir bombardé ce qui semble être leur village, le commandant envoie des troupes vérifier que l’ennemi est vaincu. Accompagné d’Aihara, la petite devineresse venue du futur, Shôichi explore l’île. L’heure de reprendre la mer venue, il s’aperçoit que l’enfant a disparu et part à sa recherche avec le médecin du bateau. Tous deux découvrent une cité peuplée par leurs mystérieux adversaires, sur le pied de guerre pour réduire l’équipage en esclavage, et reçoivent la visite de l’esprit d’Aihara.
Le premier volume de Yumihari avait laissé une impression de confusion tout en posant les bases d’une histoire pleine de promesses. Laissant de côté les tenants et aboutissants du conflit dans lequel le lecteur avait plongé à la suite des protagonistes, ce deuxième tome paraît s’orienter vers une odyssée du cuirassé qui permettrait de suivre ses rencontres avec des peuples issus d’époques différentes ou s’étant développés en des temps parallèles. S’il s’agit bien de cela, la comparaison avec Galaxy express 999 de Leiji Matsumoto s’impose et la même redondance est à craindre pour les épisodes suivants.
Dans cet album, il n’est plus question des étranges envahisseurs, pareils à des samouraïs, venus d’une époque indéterminée, et encore moins des autres forces en présence. La petite sœur de Shôichi ainsi que leur amie blessée par le général Tôjo sont également passées à la trappe et la première n’est mentionnée par le héros que pour justifier son embarquement sur le Yumihari. Toute l’histoire tourne en fait autour de la rencontre entre le cuirassé et des géants qui ressemblent assez aux kappas du folklore japonais. Avec l’équipage, le lecteur découvre alors une peuplade primitive, dotée d’un pouvoir intrigant et considérant les humains comme des esclaves. Le récit se déroule sur un rythme rapide, celui des attaques et des ripostes, qui laisse tout juste le temps d’apprécier les réactions des protagonistes. Des failles dans le choix de la princesse et dans le comportement du commandant éveillent l’attention mais restent en suspens. De même, malgré une explication succincte, la mort d’Aihara et sa transformation en esprit renforcent l’intérêt. Enfin, le dessin retient l’attention par le soin apporté aux machines particulièrement détaillées.
Ce deuxième volume de Yumihari laisse encore une fois un peu perplexe, et surtout dans l'incapacité d'imaginer de quoi la suite sera faite. Le fond de l’intrigue est néanmoins intéressant et toujours prometteur. Aux lecteurs de décider, face à un nombre sans cesse accru de sorties, s’ils donneront une chance supplémentaire à ce titre ou s’ils le laisseront de côté.
>>> Lire la chronique du tome 1 de Yumihari
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