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aris est en pleine effervescence. La ville se prépare à accueillir la future réunion des chefs d'Etat les plus puissants du monde, le G9, ex G8 auquel la Chine vient de se joindre. Journalistes et alter-mondialistes sont parqués à distance respectable du lieu de l'événement afin d'éviter tout débordement. Parmi les opposants à la toute puissance du capitalisme et à une société de plus en plus policée, les "Blacks Blocs", un groupuscule radical et révolutionnaire, préparent une action de grande envergure dans le but de bouleverser l'ordre établi. En marge de la manifestation, un nouveau parti politique mondial, ultra-nationaliste et militariste semble tirer les ficelles.
Ancien grand reporter, Jean-Claude Bartoll réalise depuis quelques années des scenarii de bande dessinée, à deux ou à quatre mains en compagnie de son épouse. Que ce soit dans Diamants, T.N.O. ou Insiders, les thèmes abordés gravitent autour de la géopolitique ou de l'économie traités sous forme de documentaires d'investigation. Dans le premier tome de Terroriste, l'auteur imagine une société, dans un futur proche, totalement dominée par un capitalisme omniprésent dont le seul contre-pouvoir semble se résumer aux exactions de quelques groupes alter-mondialistes.
Le récit est, sans conteste, fort bien documenté et fait référence à de nombreux repères historiques. D'ailleurs, le titre de l'album, Paris : les nouvelles années de plomb, rappelle les attentats orchestrés par Action Directe dans les années 80. Pourtant, il faut bien admettre que la sauce a du mal à prendre. Les forces en présence sont incarnées par des personnages souvent très proches de la caricature et ne parviennent pas à s'extirper d'une navrante banalité. Le Pape, par exemple, représente le symbole de l'humanisme sur Terre, de l'amitié entre les peuples, le garant du "Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre" et garde continuellement un sourire désespérément béat. Mad Dog, leader du principal groupe activiste, n'a que peu de points communs avec notre José Bové national. La violence de ses actions est illustrée par un homme musclé, au crâne rasé, dont le physique se rapproche beaucoup plus d'un GI américain que d'un arracheur de plan de maïs transgénique.
En outre, certaines situations se révèlent assez peu réalistes, même avec un esprit débordant d'imagination. Les paroles du président chinois, affirmant qu'il n'aurait pas hésité à envoyer les chars contre les manifestants, comme il l'avait fait sur la place Tiananmen en 1989, sonnent faux. Enfin, le lecteur n'échappera pas non plus à la traditionnelle histoire de cœur, interprétée par Arno, reporter-photographe, beau gosse et aventurier à ses heures, et Tania, une jolie rebelle et, comme le destin organise bien les choses, ex petite amie de "Mad Dog". Quant au dessin, très réaliste mais aussi très classique, s'il colle parfaitement au récit, il n'en révolutionnera certainement pas le genre.
Le premier tome de Terroriste se révèle finalement plutôt décevant. Si l'action est au rendez-vous, si l'ennui n'est pas de mise, il est toutefois difficile d'être imprégné par l'histoire, tant elle semble convenue et sans relief particulier.
Pas vraiment emballé par cette BD , les dessins sont biens sans plus et l'histoire est je trouve mal menée , je n'ai pas été sous l'emprise de ce photographe
L'histoire peut paraitre banale à première vue : celle d'un journaliste d'investigation embarqué bien malgré lui dans une tentative de kidnapping contre les membres du G9 et qui tombe amoureux d'une jolie photographe qui gravite autour de mouvements anarchistes.
Mais il y a la patte de Bartoll. C'est plutôt bien écrit. On y retrouve les black blocks qui vont l'actualité de nos jours et les différents manifestants de milieux pacifistes ou anarchiques. Et puis la machination est plus complexe et on peut se demander qui influence qui.
Les dessins de Rovero sont parfaits quoiqu'un peu ternes. Il manque quelques plans larges illustrant Paris sous émeute.
L'action est par contre un peu longue à venir mais il s'agit d'un 1ier tome d'introduction.
Gageons que le suivant sera plus "musclé"
7/10
Cette nouvelle série est assez bien, l'histoire se passe à Paris ou il y a des révoltes, et c'est là ou va se retrouver au beau milieu le héros sans pouvoir y faire grand chose.
On reconnait le style de J.C Bartoll qui nous parle de politique et de mondialisation à sa manière qui n'est pas toujours évident de comprendre car un peut long et lourd.
Je pense que le second tome sera meilleure.