L
a mort inattendue de Taneda dans un accident de la circulation porte un coup à son groupe de musique et plonge Meiko dans un chagrin qui s’exprime difficilement. La vie reprend lentement ses droits quand la jeune fille propose à Jirô et Katô de jouer de la guitare et de chanter à la place de Taneda. Le groupe se reforme et obtient bientôt la possibilité de jouer en live en première partie du concert donné par Lucie, une camarade de Katô, et sa bande. Une façon de faire revivre un instant le disparu ?
Ce second tome de Solanin s’ouvre sur un souvenir fugace de Taneda mourant qui revoit la dernière fois qu’il a chanté sur scène avec ses amis et révèle ses vrais sentiments, la difficulté à devenir adulte, et pour finir son amour pour Meiko. Cette introduction résume assez bien les espoirs des protagonistes. Autant d’attentes que le décès prématuré du jeune homme fauche en plein vol. Et c’est alors l’occasion pour Asano d’évoquer la confrontation avec la mort, l’existence qui continue, ou encore ces rêves qui échouent sur les rivages amers du quotidien. Comme pour un éloge funèbre, le mangaka revient également sur la rencontre entre Taneda, Meiko et les autres, ce qui permet de prendre la pleine mesure de l’amitié qui les lie et de souligner les traits de caractère de certains d’entre eux. Evitant le piège des larmoiements bon marché, l’auteur décrit cette perte et ses conséquences avec un réalisme triste empli d’émotions. Celles-ci sont palpables dans le dessin toujours aussi soigné et fin, qui par la seule expressivité des visages et des attitudes permet d’en saisir toute l’ampleur.
D’une grande qualité graphique et scénaristique, Solanin est un seinen à ne pas manquer et confirme le talent d’Asano pour dépeindre la réalité d’une jeunesse confrontée à toutes les facettes de la vie.
Un excellent diptyque qui a su rester simple.
Le dessin est magnifique et le design des personnages attachants.
L'histoire de cette jeune japonaise qui cherche sa place dans une société qui ne la comprend pas est à la fois touchante, juste et poétique.
Certainement un des mes seinen préféré.