A
près avoir découvert un vieux sabre, Hayato et son amie Sakura ont été propulsés en 1864. Rapidement, leurs espoirs de retour ont été anéantis par Amano Yoshihisa, chef du Mimawari-Gumi, qui a brisé la lame. Soutenu par Sakura, Kasumi et Hiroimaru, Hayato, probable réincarnation de Kushima Toshimaru, forgeron de renom assassiné sur ordre d’Amano, forge un autre « sabre de l’Interdit ». A peine son katana terminé, le garçon affronte le bras droit d’Amano qu’il parvient à vaincre grâce au sacrifice de Kasumi. Survient alors Yoshihisa en personne. Un combat mortel s’engage aussitôt.
Ce troisième volume de Tamahagane clôt une série des plus classiques. On y retrouve le cortège des duels ainsi que le choix de situer le récit à l’époque des derniers samouraïs – un bon prétexte -, sans oublier les personnages habituels des shônen. Ceux-ci sont d’ailleurs presque caricaturaux : la camarade brillante et donneuse de leçon finit subjuguée par le héros, passé de cancre et tire-au-flanc à bretteur surdoué ; la guide et protectrice à la poitrine plantureuse ne manque pas de se sacrifier ; le vilain vice-capitaine est surtout imbu de sa propre puissante ; enfin, le très mauvais Amano va jusqu’au bout de la voie de violence tout en évitant à son adversaire de se souiller les mains. Cependant tout ceci s’avère peu consistant et le déroulement de l’histoire est désespérément linéaire. La substantifique moelle qui pourrait relever un peu une intrigue où s’enchaînent les combats manque cruellement. Le lecteur se satisfait-il de la peinture de hauts-faits d’armes ? A peine. Si ceux-ci sont relativement bien rendus, la vacuité du propos, l’absence d’émotions empêchent d’y trouver vraiment son compte. Par ailleurs, si le dessin de Saitani Umetarô reprend les stéréotypes du genre avec, en guise de "fan service", une floraison de petites culottes et grosses poitrines.
En raison de son classicisme forcené, Tamahagane ne laisse pas un souvenir impérissable. A réserver aux amateurs.
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