L
ans Sirling, jeune agriculteur, appartient au peuple des Nolyaks, asservi par les Stintlers. Struder Sin Norilsky est quant à lui fils de notable, de la race des Altyans. Les deux hommes ne se connaissent pas mais ont pourtant plusieurs points communs : le fait d'avoir perdu un être cher dans un des conflits incessants opposant les différentes nations, mais surtout ils excellent l'un et l'autre dans le traks, un sport de combat ultra violent qui passionne les foules. Lans et Struder vont chacun de leur côté devenir malgré eux les portes drapeaux symboliques de liberté et de conquêtes.
Ce premier acte de Lans Sirling lance une nouvelle série de Jean-Charles Gaudin, scénariste fidèle des éditions Soleil. Bien que le monde créé par l'auteur soit purement imaginaire, celui-ci s'est inspiré de faits réels s'étant déroulés dans la période de l'entre-deux-guerres : les combats épiques de deux boxeurs, Max Schmeling et Joe Louis. Le premier, bien que soldat allemand, n'a jamais adhéré au parti nazi at avait comme entraîneur un homme d'origine juive. Le deuxième, noir américain, surnommé le "Bombardier brun", fut champion du monde des lourds entre 1937 et 1949. Les deux hommes possédant un immense respect l'un envers l'autre finirent par devenir amis.
Le parallèle entre cette belle histoire et Lans Sirling est facile à établir... peut-être trop d'ailleurs. L'auteur ne parvient pas à éviter un manichéisme ambiant, convenu, qui rend le récit finalement peu passionnant. Les opprimés d'un côté, les conquérants de l'autre, quelques flashbacks pour présenter l'enfance des deux héros, leur montée en puissance et le sentiment que leur rencontre semble inéluctable. A part ça ? Pas grand chose si ce n'est l'émergence d'un nouveau parti chez les Altyans, xénophobe à souhait, qui ressemble étrangement au NSDAP des années 30. Quant au dessin de Christophe Picaud, déjà auteur des Larmes du démon, il ne se démarque pas particulièrement de celui des autres séries du catalogue Soleil.
Les fans de Maximus et de Gladiator apprécieront sans nul doute cet ersatz des combats de cirque romains. Les autres regretteront certainement un manque évident d'originalité, défaut presque rédhibitoire face à la production actuelle. Même si l'optimisme n'est pas de mise, il faut espérer que la suite fournira son lot de rebondissements permettant de réveiller un intérêt qui se trouve malheureusement dans les cordes, proche du KO.
Des dessins agréables à l'oeil, servit par un scénario plutot sympathique.
L'histoire d'un jeune paysan qui veut devenir un combatant, et donc doit suivre plusieurs entrainements et enfin pouvoir combatre dans l'aréne, tout cela pour lui permetre d'étre autre chose qu'un simple paysan.
Se que j'ai aimé aussi c'est l'allusion au combat des gladiators.