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ncien mercenaire au passé trouble, Darrio Ferrer a en charge la protection d'une réserve naturelle en Afrique. Pour mener à bien sa mission, il n'hésite pas à utiliser les mêmes méthodes que les braconniers qu'il traque. Les affrontements sont alors violents et sanglants. Tout bascule le jour où il découvre, en compagnie d'une journaliste venue effectuer un reportage sur lui, des exactions commises par l'armée. Condamné par un gouvernement corrompu, il se retrouve à fuir dans la jungle. Mais il n'y a pas plus dangereux qu'un fauve traqué.
Seize ans après Missié Vandisandi, Hermann s'aventure à nouveau en Afrique, seul aux commandes pour un one-shot. La différence entre ces deux albums, bien que fort logique, est impressionnante, tant au niveau du dessin que du scénario. Avec Afrika, l'auteur ne s'embarrasse pas de faux-semblants et dénonce sans complaisance une politique africaine à l'image des fauves peuplant la savane, ne répondant qu'à la loi du plus fort et agissant au mépris des plus faibles. Pour illustrer cette histoire qui se veut la plus réaliste possible, sans pour autant apporter de précisions géographiques, Hermann a choisi un personnage principal dur et violent. La réflexion porte alors sur la manière de lutter, et, bien que les intentions soient louables, les méthodes n'en restent pas moins controversées. Ne dit-on pas que la fin justifie les moyens ? Darrio Ferrer a fait sienne cette maxime et il suffit de voir l'issue du récit pour s'en convaincre, elle illustre parfaitement la personnalité de héros, si tant est qu'il s'agisse vraiment d'un héros.
Quel parcours et quel changement depuis Missié Vandisandi ! Hermann, dans les deux albums, est en phase avec son temps : son style hachuré et chargé correspond bien à celui des années 80 tandis qu'avec Afrika et ses couleurs directes, il s'affirme comme un auteur contemporain talentueux. Il y a seize ans, il s'était essayé sur quelques cases à dessiner les animaux peuplant la savane. Ici, il s'en donne à coeur joie, à l'image de ce fauve capturant sa proie ou encore de ce crocodile happant un jeune hippopotame. Ces scènes ne servent pas uniquement le plaisir du dessinateur, elles illustrent la violence présente tout au long du récit. Cet album est un régal pour les yeux, malgré quelques maladresses dues aux couleurs donnant parfois l'impression que la chevelure de Darrio est inexistante. Un détail face à un ensemble très réussi.
Afrika est un récit engagé dénonçant la nature humaine dans toute sa cruauté. Une histoire illustrée par un auteur ayant atteint une certaine maturité graphique.
Un album d'Hermann que je ne connaissais pas et que je me devais de lire au moins une fois.
Commençons par chanter les louanges des décors et environnements: c'est beau, c'est très beau ! L'immersion est totale et le dépaysement assuré. Rien à dire sur le choix des couleurs et les scènes nocturnes sont toujours aussi bien maîtrisées par un Herman au top de sa forme.
Seul bémol: les visages et corps des personnages qui se ressemblent furieusement pour une grande majorité, il faut également apprécier le faciès typique des personnages d'Hermann.
L'histoire est intéressante et explore des thématiques réalistes et toujours d'actualité en Afrique (problématiques écologiques, braconnage, magouilles de politiques véreux, corruption, nettoyage ethnique, pauvreté, immigration…). La chasse à l'homme est bien menée et nous tient en haleine sur la moitié de l'album.
Dario Ferrer est un gros dur à cuir et malgré son côté rentre dedans et peu subtil, il démontre ses talents de survie en milieu hostile et sa capacité à lutter. La journaliste, Charlotte, ressemblerait un peu au lecteur lambda qui découvrirait la réalité du terrain et suivrait l'action au plus près.
Dernier bémol: seule la fin m'a paru exagérée avec l'avion qui a pu rallier l'Australie depuis l'Afrique (?!?), autrement j'ai bien aimé la fin des autres personnages.
Un bon 'one-shot' par le maître Hermann, pas le meilleur mais un bon cru quand-même.
Nous avons le portrait d'un véritable ours qui aime l'Afrique et qui essaie tant bien que mal de protéger sa faune exceptionnelle. Il doit lutter contre les braconniers mais également contre un gouvernement corrompu qui ne fait pas dans la dentelle. Nous avons tous les clichés de l'Afrique réunis dans ce one shot.
Contrairement à la plupart des lecteurs, je n'aime pas véritablement les différentes oeuvres de l'auteur. Je dois reconnaître qu'il sait bien dessiner les paysages africain mais malheureusement pas vraiment ses personnages qui se ressemblent avec leurs bouilles si caractéristiques. A la longue, on s'y fait !
Personnellement, je me demande comment notre héros a fait pour rejoindre la Tasmanie avec son petit coucou venant d'Afrique. Je le vois mal traverser l'Océan Indien et l'Australie ! Cela manque encore de crédibilité.
L'ambiance est présente pour un véritable safari ou une traversée de la jungle. Dépaysement garanti !
C'est vrai que le dessin pour le contenu de cette BD est superbe , On se fait plaisir comme l'auteur je pense et l'on ne s'ennuie pas : le scenario qui nous amène à la fin est parfaitement mené , très bon moment de lecture
Hermann a du créer cette histoire pour se faire plaisir. Il avait envie de dessiner des animaux de la savane. je ne m'en plaindrai pas . Son graphisme est de toute beauté.
Ceci dit le scénario est également très bon. l'histoire est très réaliste et peut-être pas loin de la réalité.
Le premier avis que l'on peut donner sur cette bd est le suivant: Hermann est un tres grand dessinateur, et ses paysages de savane et de jungle africaines sont tout simplement superbes. Le personnage de Dino, en vieil exploitant de reserve bougon, voire miné, et celui de la journaliste Charlotte sont bien réussis. L'intrigue, sensée montrer la corruption, la toute puissance des dirigeants, et l'appat du gain ne ressort malheureusement pas assez. De plus, il aurait fallu a mon sens insister sur le passé de Dino. Cependant, montrer la sous intrigue sur la vie privée du personnage etait une bonne idée. Une bd d'évasion a regarder plus qu'a lire.
J'ai vraiment bien aimé, tout d'abords on retrouve Hermann avec ses dessins superbes et ensuite on decouvre une histoire qui se situe en Afrique pour changer.
Un homme qui évite des braconnages dans la savane.
Il est dérangé en compagnie d'une jeune femme journaliste par le gouvernement africain avec qui il ne s'entend pas.
Un beau one shot sur la sauvegarde des animaux.
L'Afrique face aux convoitises, à la folie destructrice des bipèdes, le sujet n'est pas nouveau mais il est bien traité par HERMANN à travers le parcours initiatique de Charlotte venue pour faire un reportage sur le braconnage. Dario FERRER et elle vont se trouver embarqués dans une course poursuite afin de sauver leur vie face à des prédateurs autrement plus cruels que les félins africains. A lire pour la beauté des planches et la qualité des dialogues.
Histoire bien construite, mais pessimiste et malheureusement réaliste.
Quelques clichés mais pas trop lourds, en revanche l'ambiance, qu'elle soit safari, jungle ou nocturne est superbement rendue par le trait d'Hermann.
La nature dessinée par Hermann est lumineuse, les hommes sont gris. Belle allégorie ! Mais c'est très beau, et l'histoire est prenante et bien dans l'atmosphère pessimiste de Hermann.
De la bonne bd même si Hermann ne se renouvelle pas trop.