D
ébarqué à New York en 1879 dans le but de retrouver ses origines indiennes dans l’ouest sauvage américain, ce fils d'un grand armurier anglais y mène bien vite une double vie. C’est sous le nom d’Ethan Springler et en tant que garde du corps que notre agent secret infiltre la bande du puissant homme d’affaires Van Rhinelander. Voulant concurrencer le monopole d’un dénommé Rockefeller en révolutionnant le monde des transports, l’entreprise d’autolocomotion de Van Rhinelander et Steernan va cependant être victime de sabotage. De retour d’une première mission policière fédérale visant à appréhender des contrebandiers, Ethan se laisse emporter par des sentiments amoureux envers une concertiste londonienne. Les plans ambitieux de son patron et une expédition périlleuse en territoire indien viendront toutefois interrompre ce début de relation avec la douce Caitlyn Eastern. A cheval sur plusieurs vies, Ethan aura du mal à sortir indemne de chacune d’entre elles !
Considérant que les origines ethniques d’Ethan sont sensées être le fil conducteur de cette série, ce troisième volet ne fait pas vraiment avancer la destinée de ce jeune homme qui deviendra Tecumska. Pourtant, force est de constater que ce héros attachant a déjà fortement évolué au fil des tomes, perdant lentement de sa naïveté en s’imprégnant de son rôle d’homme de main au sein du milieu new-yorkais. Excepté une légère histoire d’amour, ce nouveau tome ne va pourtant rien dévoiler sur la vie privée de ce protagoniste qui ne redouble pas vraiment d’efforts pour mener à bien sa quête. D’autre part, le fait d’entretenir de nombreuses zones d’ombres permet de cultiver le côté mystérieux assez intéressant du personnage. Denis-Pierre Filippi (Livre de Jack/Sam) place donc la recherche de la tribu d’Ethan en arrière-plan, pour mettre en avant une enquête policière qui n’offre que très peu de réponses. Une histoire pourvue de quelques longueurs qui met du temps à démarrer, mais dont le rythme s’accélère en fin d’album pour aboutir à un final efficace.
Une voix-off accompagne les pensées de ce personnage aux multiples facettes et reflète admirablement cette lutte intérieure qu’il mène entre le bien et le mal en tentant de rester du bon côté de la barrière. Une dualité causée par cette double vie qui le place des deux côtés de la loi et une identité secrète dans laquelle il se surprend parfois à se complaire. Se déroulant sur un continent en pleine mutation à la fin du XIXe siècle, ce récit, baignant dans les magouilles politiques et commerciales, tient finalement plus du polar que du western. A l’aide d’un dessin réaliste, dans la lignée des tomes précédents, Gilles Mezzomo (Luka, Le roi Vert) continue de reproduire l’ambiance de l’époque de manière très crédible. De plus, en quittant le décor new-yorkais, il gratifie le lecteur de superbes plaines enneigées.
Quand viennent les ombres offre certes une lecture très plaisante, mais bien peu d’éléments tangibles pour combler son héros et ceux qui suivent son périple depuis plus de trois ans.
Découvrez également :
La chronique du tome 1
La chronique du tome 2
C'est assez rare que cela m'arrive, mais meme étant un western, je n'arrive plus du tout à suivre et à m'interresser à l'histoire.
Je suis assez déçut car le début de la série me plaisait bien surtout l'ambiance et le dessin est sympathyque, mais là je décroche complétement et je vais arréter, plus aucun plaisir.
Voilà un très bon album passionant à lire avec une intrigue qui prend de plus en plus de consistance et des personnages plutôt sympathiques (même chez les "méchants"). Les évènements se déroulant dans cet album sont très bien ammenés même les plus tragique. Le personnage d'Ethan Ringler est plutôt secoué dans cette aventure avec des sentiments oscillant entre innocence, joie et tristesse. une chose est sûre il n'en est pas ressortit imdemne et ce n'est que le début. Vivement la suite.
Un épisode fort intéressant où notre duo de grigous Van Rhinelander et McSternan sont en route pour mettre la main sur une zone pétrolière convoitée par ... Rockfeller. On va y jouer du revolver. Les grandes fortunes ont souvent eu au départ le goût du sang.
Sinon notre ami Ethan a son petit coeur qui bat pour Caitlyn que Mezzomo a doté d'un fort joli minois.
On pourrait trouver le rythme un peu lent, car à lire le résumé principal, le moment où Ethan "bascule" du côté indien (et non obscur :mrgreen: ) de ses origines semble loin
Mais les histoires restent plaisantes, la découverte du personnage et sa propre découverte à travers les femmes, les personnages qu'il rencontre.
Mezzomo croque des personnages complets et Filippi nous laisse suffisamment d'ombre pour avoir envie d'aller plus loin