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ahotep, liseur de songes, se voit confier une mission par Cléopâtre lors de son voyage à Thèbes en compagnie de César. Elle souhaite faire don d'une statue d'Isis aux prêtres du temple en guise d'offrande. Cette dernière sera dès lors l'objet de toutes les convoitises et servira le complot ourdi par les ennemis de la reine, dont le destin dépendra de l'habileté de ce jeune homme protégé des dieux.
Le Scorpion de Karnak, deuxième tome de la série La Dernière Reine, poursuit par le détail l'histoire mouvementée de la dernière pharaonne d'Egypte. Elle dont on sait si peu de choses, en dehors du fait, si l'on en croit les bandes dessinées qu'elle devait disposer d'un appendice nasal fort joli, détail désormais inscrit dans l'inconscient collectif grâce au talent de Goscinny et Uderzo. Patrick Weber a choisi de décrire la vie de celle qui fut une grande femme politique, qui dut jouer et manœuvrer aussi habilement avec ses ennemis qu'avec ses amis pour conserver la tiare des deux Egypte. Pourtant ce récit peine à trouver sa cible, ne suscitant finalement que peu d'intérêt. Le propos oscille maladroitement entre les difficultés de Cléopâtre à exister en tant que femme à la tête d'un pays où tout est régi par le pouvoir des prêtres au service de nombreux dieux, et l'enquête sans réel suspense d'un jeune homme issu du peuple, œuvrant pour dénoncer complots et machinations. Les quelques planches faisant référence aux dieux semblent sans lien apparent avec le reste, contribuant à brouiller le scénario. Le propos d'ensemble est similaire à la série Les Terres d'Horus, mais pour un résultat d'une envergure bien inférieure.
Pour poursuivre dans cette comparaison, il est difficile d'égaler le talent d'Isabelle Dethan qui illustre superbement les Terres d'Horus et le trait de Giancarlo Caracuzzo se révèle finalement très lourd. Il s'accomode mal de cadrages trop serrés, l'ensemble des cases aurait gagné à plus de recul. Les décors subissent le même traitement et manquent cruellement d'ampleur, souvent cantonnés dans des cases trop petites. Enfin, Dina Kathelyn, plus inspirée sur des séries comme Haute Sécurité et surtout Muréna, ne livre pas sa partition la plus enthousiasmante.
Le Scorpion de Karnak est un album décevant, ne pouvant plus bénéficier de l'indulgence propre à un premier tome. L'histoire est malheureusement trop vite oubliée et le rythme de parution soutenu de deux albums par an risque de ne pas changer grand chose à l'affaire.
L'égypte avec ses dieux et leurs histoires de domination, de trahison, d'amour.....
Un héros avec ses doutes et des pouvoirs mystérieux
2. Plus d'actions, de romance
Une femme blonde mystérieuse
un "happy end" sans surprise
on voyage plus que dans le premier