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ild Catty et sa bande traquent inlassablement leur ancien complice, Horace Curry, afin de mettre la main sur le butin qu’ils avaient subtilisé à Red Gulch. L’ancien shérif Crawford est plus déterminé que jamais à venger la mort de son gamin, tué lors du hold-up sanglant perpétré par ces maudits bandits. Chinaman, convoyeur de chariots de ravitaillement pour Mr. Byrne, tente désespérément de rester à l’écart des ennuis en revenant d’une livraison à Pike Peak. Accompagné du malfrat repenti recherché par Wild Cathy et d’un tricheur invétéré nommé Zed Ashe, il va cependant vite se retrouver au milieu de règlements de comptes mortels à Tucano.
Chinaman, ancien mercenaire à la solde du seigneur Wu Feï des Triades chinoises, condamné à l'exil dans l'Ouest américain, renoue ici avec sa vie de célibataire endurci en laissant Blue Hill et sa compagne Ada derrière lui. En parcourant un Far West américain en pleine vague d'intolérance raciale, Chen Long Anh, alias John Chinaman, a appris à garder ses distances avec des valeurs qui lui ont été inculquées dans son pays d’origine. Dans un monde gouverné par les blancs, cet ancien garde du corps aux aspirations simples et en mal d’intégration, cherche juste à exercer tranquillement son nouveau métier de convoyeur. D’un autre côté, son instinct de guerrier et son sens de l’honneur le poussent souvent à mettre ses talents au service du faible et de l’opprimé. Combattant l’injustice avec une touche de sagesse orientale, il n’hésitera donc pas à prendre le taureau par les cornes lors de l’affrontement final à Tucano.
Baignant dans les braquages de banques, les règlements de comptes, les saloons, les maisons de plaisirs et les parties de poker, cette aventure va quelque peu tourner le dos au quotidien des émigrants chinois et délaisser cette ambiance orientale caractéristique des premiers tomes, pour se concentrer sur du western pur et dur. D’un autre côté, en mettant en scène un trio en marge de cette société (un chinois, un voleur recherché et un arnaqueur professionnel), Serge Le Tendre (La quête de l’oiseau du temps) continue de mettre en valeur des thèmes de tolérance et de fraternité. Et malgré une aventure moins humaniste et des événements plus portés sur l’action qui semblent avoir moins d’incidences sur la vie privée du héros, ce western atypique continue de se dérouler dans un climat social tendu, au sein d’un pays qui vote des lois d'exclusion pour contrer l’arrivée massive d’émigrants chinois.
Au niveau graphisme, le dessinateur d'origine vietnamienne, Olivier TaDuc reste égal à lui-même, avec des scènes d’action très réalistes, des personnages et des décors soignés et un dessin très lisible et agréable, entièrement au service de ce Far West aux accents asiatiques.
Après une succession de one-shots, Tucano vient conclure de manière efficace le premier diptyque de cette série bien ancrée dans la collection Repérages de Dupuis, après quatre premiers tomes initialement édités chez Les Humanoïdes Associés.
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Une très bonne série !
Il y a de l'action et du suspense.
Les auteurs ont savamment dosé les passages typiquement western et typiquement sur les arts martiaux.
Le cadre historique est très intéressant avec son éclairage sur l'immigration chinoise au XIXème aux Etats-Unis d'Amérique.
Une lecture vraiment sympa !
Un dernier album ou la bande de Wild Catty va jouer le tout pour le tout à Tucano. Un règlement de compte dans une ville pour un Western, voici un scénario déjà vu et revu. Peu importe quand c’est bien fait et bien dessiné. La fin est telle que je me l’était imaginée, donc sans surprise mais peu importe. Chinaman est une très bonne série qui a absolument tout pour redémarrer un jour, exception faite, peut-être, de la volonté des auteurs.
Avec ses deux compagnons de fortune, Horace et Zed, CHINAMAN pose son sac dans la petite bourgade de Tucano, dans le sud du Texas, où il espère bien se ranger. Mais c'est sans compter sur Wild Catty et sa bande de desperados, qui traque les deux amis de CHINAMAN. Les ennuis ne sont donc pas terminés ...
Fin de la route pour CHINAMAN, et fin de la série par la même occasion. Un tome certes honorable, avec un scénario bien construit, qui exploite les ficelles classiques du western (règlements de compte, magot à retrouver, utilisation de certains personnages-types comme le marshall, l'éleveur de bétail, le joueur de poker, les filles de joie, etc.). Mais comme les communautés chinoises sont mises cette fois-ci de côté, on se retrouve avec une histoire certes plaisante et efficace, mais qui manque cruellement d'originalité. Même CHINAMAN a perdu de sa superbe, et se bat moins qu'avant à la façon d'un ninja. Une fin de série un peu en dedans donc, mais qui ne doit pas faire oublier l'excellence de la série en général, marquée notamment par une très grande humanité et de belles leçons de tolérance et de respect.
Une excellente série qui est d'une qualité constante à mes yeux sur les 9 albums parus. Après avoir découvert Chinaman à travers l'intégrale regroupant les 4 premiers tomes, j'ai poursuivi l'aventure avec les 5 suivants et n'ai pas été déçu. J'ai cru comprendre que les auteurs souhaitaient en rester là et qu'il n'y aurait pas d'autres albums... c'est bien dommage !
L'histoire entamée dans le tome précédent se clôt ici dans la plus pure tradition western. Ces deux derniers albums sont à mon goût un peu moins bons et originaux que les sept premiers. Le ton a changé et on a perdu de l'émotion et de l'attachement aux personnages. D'ailleurs, quelqu'un chez Dupuis a peut-être été du même avis que moi, puisqu'il n'y a jamais eu de suite et que la série semble définitivement suspendue. Nous resterons donc sur notre faim et n’assisterons probablement jamais aux retrouvailles entre Chinaman et Ada... Ce qui est dommage, car "Chinaman" se sera malgré tout démarqué comme un tout bon cru de ces dernières années. Je recommande cette série à tous, et donc tout particulièrement les sept premiers tomes, qui, avec des sommets comme "La Montagne d'or" et "Affrontements à Blue Hill", se seront systématiquement renouvelés dans l'excellence.
Dans ces deux derniers épisodes, Chinaman fait deux droles de rencontre, l'un est un joueur et l'autre un suicidaire.
Les trois hommes sont poursuivis par un groupe de voleurs sans pitiés, et dont les membres se font éliminer les uns après les autres par une personnes qui leur réclame vengance.
Chinaman était au départ un mercenaire sans pitié, maintenant c'est totalement l'inverse.
Chinaman continue son petit bonhome de chemin et va continuer d'aider ses amis rencontrés dans le tome précédent
L'histoire est de facture classique, mais restitue toujours bien les difficultés rencontrées par Chinaman pour être accepté et la vie de manière générale à cette époque, le dessin de Taduc s'améliore toujours et la mise en couleur est agréable : un bon petit album plein de sagesse