L
’affaire de Kaijin X n’est qu’à moitié résolue. Ryô Saeba a déjà démasqué l'auteur des lettres de menaces envers une starlette de quinze ans qui débute dans le monde du showbiz. Reste à déjouer les plans d’un tueur connu sous le nom de Renard d'Argent, qui compte bien réduire définitivement au silence cette jeune passionnée de photographie.
Lors d’une nouvelle mission, City Hunter doit s’occuper de Maki Himuro, une ravissante et jeune prodige du violon qui s’avère être la protégée d’Umibozu. C’est d’ailleurs cet ancien mercenaire qui engage Ryô afin de préserver le futur de cette jolie orpheline dont le prochain concert pourrait bien se terminer sur une fausse note.
Déjà publié en trente-six volumes aux éditions J’ai lu, ce manga qui a rendu Tsukasa Hojo (Cat's Eye, Angel Heart, Family Compo) célèbre dans le monde entier est maintenant réédité par Generation Comics depuis près de deux ans. Une publication en format agrandi par rapport à l'original et pourvue de plusieurs planches en couleur, qui reprend les aventures de ce héros adapté en dessin animé sous le nom de Nicky Larson.
Egalement surnommé l’étalon de Shinjuku, Ryô Saeba est un coureur de jupons invétéré. Heureusement, cet obsédé sexuel est doublé d’un incroyable talent de détective. Capable de manier n’importe quelle arme et ne ratant jamais sa cible, il fait d’ailleurs souvent penser à cet autre tueur emblématique du manga : Golgo 13. Contacté par le biais du code "XYZ" sur le tableau des messages de la gare de Shinjuku, il donne cependant priorité aux missions entourées de jolies filles. Mais, malgré ce gros point faible au niveau du pantalon, le nettoyeur de Shinjuku garde toujours suffisamment de sang à hauteur du cerveau pour mener à bien ses enquêtes.
Ce nouveau récit permet de remettre l’aspect policier de la série en avant. Généralement entouré de femmes, notre tueur de Shinjuku à l’humour aussi facile que l’érection avait parfois la mauvaise habitude de trop faire ressortir le côté shojo et/ou lourdaud de cette saga. Le retour d’Umibozu aux avant-postes fait à nouveau pencher la balance vers les enquêtes. Rattrapé par une ancienne histoire de guérilléros, il fera d’ailleurs une première allusion au passé de Ryô, dont les origines restent obscures. Mais, ce concurrent nettoyeur, adepte de solutions plus radicales, entretient aussi l’humour assez caractéristique de City Hunter grâce à des déguisements peu discrets et une phobie paralysante qu’il dévoile ici pour la première fois. De plus, Ryô, qui avait déjà tant de mal à éviter les coups de massues de sa partenaire, doit maintenant également échapper aux pièges ingénieux de ce chauve aux lunettes de soleil, qui ornait déjà la troisième couverture de cette série.
Au niveau du graphisme, l’auteur continue de s’amuser comme un fou en plaçant délibérément son personnage principal dans des situations de plus en plus délicates (et tendues), et en accumulant les expressions caricaturées des différents protagonistes et les interactions avec le lecteur. Poussés par l’incroyable énergie sexuelle de ce nettoyeur professionnel et rythmés par les coups de maillets incessants de Kaori (qui atteignent ici 100 mégatonnes), les différents récits baignent inlassablement dans cet humour qui se nourrit du dessin de Tsukasa Hojo. Par contre l’ajout intermittent de rouge aux planches en noir et blanc est assez indigeste et les belles créatures que notre garde du corps doit protéger ont tendance à trop se ressembler au fil des albums.
Des histoires indépendantes, malheureusement souvent à cheval sur plusieurs tomes, qu’il convient de lire avec légèreté.
Découvrez également :
Le site officiel de Tsukasa Hojo (en japonais)
Encore un volume illarant surtout avec l'arrivé d'Umibozu. On en apprent un peu plus sur son passé et l'aventure donne lieu à une tonne de gags plus drôles les uns que les autres. Le dernière histoire, qui n'en est qu'à son début, est également très prometteuse avec peut être à la clef une évolution de la relation entre Ryo et Kori.