A
fin de sauver celui qui fut son père et son mentor, Johnny Blaze a conclu un pacte avec le diable. Il était loin d'imaginer que le Malin n'est pas réputé pour sa bonté d'âme et s'est joué de lui dès le lendemain en étant l'instigateur de l'accident qui coûtera la vie à celui qui lui a tout appris. Dès lors, il devient le Ghost Rider, une créature vengeresse au service du maître de l'enfer. Pour autant, rien n'est perdu, il finit par réussir à revenir sur terre mais la tâche sera rude car le démon l'a suivi.
Ghost Rider fait partie de ces héros mal aimés de l'univers Marvel, bien éloignés des Spiderman ou autres X-Men bien plus flamboyants. Pourtant ce qui rend cet anti-héros intéressant est justement cette personnalité torturée, au service du diable d'un côté, et de l'autre avec un fort désir de se couper de cette tutelle bien encombrante. Ce troisième tome dans la collection 100% Marvel s'attache à explorer le retour de Johnny Blaze sur terre et la rude tâche qu'il va devoir accomplir : se débarrasser des 666 incarnations du mal. Pourtant chaque fois qu'il mènera sa mission à bien, les hôtes restants se trouveront renforcés, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Le scénario, avec un postulat de départ original, a tendance à traîner en longueur. Sans doute beaucoup de bruit pour rien car seule la suite semble prometteuse et captivante. L'ensemble est décevant et même si cette étape était nécessaire, elle n'en est pas moins ennuyeuse. Le récit ne s'attarde pas suffisamment sur le rôle du Ghost Rider, sur l'évolution de sa personnalité, l'histoire manque de profondeur. Le dessin de Javier Saltares (Star Wars, la saga en BD, Wolverine -origines) est agréable, il possède un trait moderne et parvient à retranscrire parfaitement les différents univers, en enfer ou sur Terre. La différence avec la série des années 90 est flagrante, cette nouvelle version est bien plus vive, les scènes d'actions mieux retranscrites.
Cercle Vicieux, bien qu'étant une étape nécessaire pour la suite de l'intrigue, peine à susciter l'intérêt du lecteur, rappelant trop le film très moyen sorti en 2007 sur les écrans avec Nicolas Cage dans le rôle principal, se contentant également de l'action pure, bien plus visuelle que la personnalité du héros. Cet aspect des choses est regrettable car l'intérêt de ces anti-héros est justement d'explorer en profondeur leurs sentiments face aux événements, face à leur situation.
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