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en Minashiro, surnommé Don-Chan possède le don de dessiner ce que les gens désirent. C’est ainsi qu’il redonne le sourire à Emi, la fille malade de Mr. Coldman et devient rapidement son ami, de même que son camarade Tetsuya. Mais, quelques années plus tard un feu de forêt qui provoque la mort de Mr. Coldman met fin à ces temps heureux. Accusé, Don-Chan est envoyé en prison. Deux ans après, il s’en échappe. Son but ? Retourner auprès d’Emi afin de faire ce dernier portrait d’elle qu’il lui a promis, enfant, un soir de pleine lune. Mais la mère d’Emi et Tetsuya voient ce retour d’un mauvais œil …
Ce premier tome de Under the same moon plonge le lecteur au cœur d’une histoire d’amour et d’amitié faite de sentiments intenses et de secrets trop lourds. Don-Chan, Tetsuya et Emi forment un triangle singulier, marqué par le statut social de chacun. Enfant maltraité, miséreux, Don-Chan semble déplacé au milieu des deux autres, et les attitudes de la mère de la jeune fille comme celle de Tetsuya le soulignent amplement, que ce soit avant ou après l’incident qui a causé la séparation du trio. S’appuyant sur les relations profondes et en même temps pleines de retenue entre ses personnages, Seiki Tsuchida parvient à développer un récit bien rythmé, porté par des dialogues d’une grande puissance bien que succincts. Le graphisme est ancré dans le réalisme, l’auteur s’attardant sur les décors détaillés, ce qui rappelle un peu les œuvres de Taniguchi. Le dessin est de facture classique et transmet bien la joie comme la tristesse des protagonistes grâce à l’expressivité d’un trait assez marqué.
Under the same moon propose une histoire prometteuse où l’émotion née des secrets et des non-dits est palpable. A suivre.
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