C
’est la catastrophe ! Une fille débarque au lycée Fujimori à la recherche de Tôru. Elle le trouve bien entendu dans sa tenue de « princesse ». Après un instant de gêne, le jeune homme entre dans une colère noire, car cette adolescente n’est autre que sa sœur adoptive folle amoureuse de lui. Comment s’en débarrasser ? Peut-être en lui faisant croire à des tendances homosexuelles, avec la complicité de Mikoto et Shihôdani, les deux autres « princesses » …
Dans ce deuxième tome de Princess princess, Mikiyo Tsuda parvient à surprendre en choisissant dès les premières pages de transformer ce qui s’annonçait comme une catastrophe pour Tôru – qu’il soit découvert déguisé en fille – en une grosse dispute familiale. Utiliser le subterfuge de l’homosexualité pour expliquer le travestissement et chasser Sayaka répond à une attente et peut apparaître comme un clin d’œil plein d’humour pour le yaoi (romances masculines) et les shojo qui ne manquent pas d’entretenir une certaine ambiguïté. L’arrivée inopinée d’un nouveau personnage, féminin de surcroît, permet en outre de comprendre pourquoi et comment le héros a changé d’établissement scolaire, tout en accentuant les liens de complicités entre les trois « princesses » qui révèlent chacun un pan de leur passé. Le ton reste résolument badin. Il joue sur toutes les cordes du registre comique en multipliant les situations délirantes ou absurdes, comme lors d'une sortie « drague » ratée ou quand Mikoto et Tôru font la connaissance de la famille, un peu trop androgyne, de Shihôdani. Le graphisme de Tsuda s’accorde parfaitement à l’histoire, sans sortir des stéréotypes du shojo. Traits fins, visages expressifs, beaux garçons participent pleinement à l’ambiance humoristique et légère.
Ce tome 2 se situe dans la veine du premier et confirme le plaisir pris à la lecture de cette série pleine d'enjouement. Pour un petit moment d'amusement supplémentaire, enlevez la jaquette !
>>> Lire la chronique du tome 1 de Princess princess
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